Notre camarade, Martine Landry, militante d’Amnesty International et de l’ANAFE, comparaîtra le 8 janvier 2018 devant le tribunal de grande instance de Nice. Il lui est reproché d’avoir « facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière ». Elle risque jusqu’à cinq ans de prison et 30 000 € d’amende.
Dans les faits, le 28 juillet Martine Landry récupérait à la frontière deux mineurs que la police italienne venait de renvoyer en France, elle les conduisait à la Police aux frontières avec les documents attestant de leur minorité. Les deux jeunes Guinéens étaient pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance, en application de la loi.
Quelques jours plus tard, la PAF lui remet une convocation devant le tribunal pour avoir « pris en charge et convoyé pédestrement (?) ces deux mineurs du poste frontière côté Italie au poste frontière côté France ».
Outre le fait que, contrairement aux allégations de la PAF, Martine Landry affirme n’avoir accompagné les enfants qu’à partir de la frontière française, l’accusation est proprement scandaleuse. Ces deux mineurs avaient été réexpédiés en Italie par la police française, de façon parfaitement illégale, en profitant du fait qu’ils ignoraient leurs droits. Autrement dit, sous Macron, la police a le droit de commettre des actes amoraux et illégaux alors que les citoyens qui agissent en conformité avec l’éthique et les obligations dues aux enfants sont, eux, poursuivis !
Le NPA dénonce ces pratiques scandaleuses et exige la relaxe de Martine Landry
. Le délit de solidarité n’est pas plus acceptable sous Macron qu’il ne l’était sous Sarkozy !
Relaxe pour Martine Landry !