Mardi 15 février au matin, une vingtaine de policiers ont arrêté des jeunes étrangers, mineurs isolés, hébergés dans un foyer de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) à Amiens (Somme). Les neufs garçons ont été cueillis au sortir de la douche, embarqués sans ménagement, placés en garde à vue puis dispersés dans quatre centres de rétention (Oissel, Mesnil-Amelot, Vincennes, Plaisir). Se basant sur l’estimation de leur âge osseux à l’aide de tests conçus pour mesurer d’éventuels retards de croissance, le préfet de la Somme les accuse d’avoir plus de 18 ans, contrairement à ce qu’ils affirment et à ce qu’attestent les documents sur leur naissance en possession de certains d’entre eux. Huit garçons ont été libérés, certains par le juge des libertés et de la détention, d’autres par le tribunal administratif qui, au vu des extraits d’actes de naissance produits, a estimé qu’ils étaient bien mineurs, confirmant ainsi le manque de fiabilité de ces tests. Christian K., mineur isolé congolais (RDC), n’a pas eu cette chance : élève de collège, le dernier jeune d’Amiens est encore en rétention. Son extrait d’acte de naissance corrobore ce qu’il affirme : il est né le 5 mars 1995. Faute d’être libéré, il « fêtera » son seizième anniversaire au centre de rétention de Plaisir. Il est indigne d’enfermer des jeunes qui n’ont commis aucun délit. Il faut signer en masse la pétition pour sa libération. http://resf.info/P1828