Samedi 10 octobre, près de 10000 personnes ont manifesté de manière combative du ministère de la Régularisation de tous les sans-papiers (rue Baudelique), jusqu'au ministère de l'Immigration.
À Calais, après la mise en scène honteuse de la destruction de la « jungle », Besson n'a pas pu mettre à exécution son projet de charter pour l'Afghanistan, face à la mobilisation de nombreuses associations présentes aux côtés des migrants (Salam, C'sur, sur Calais).
Mais surtout, un nouveau bras de fer se lance dans les entreprises. Dimanche, la CGT a réuni près de 2000 salariés sans papiers. Depuis le 12 octobre, plusieurs dizaines d'entreprises sont en grève. Les travailleurs sans papiers ne réclament que la justice, c'est-à-dire un titre de séjour, alors qu'ils sont particulièrement exploités dans les secteurs les plus durs : restauration, BTP, gardiennage...
Ce mouvement remet en cause directement la politique arbitraire du gouvernement. Il ne se limite pas à des négociations avec les préfectures, faisant face à Besson, au niveau national. Il est soutenu, plus ou moins activement, par plusieurs syndicats et organisations : CGT, Solidaires, CFDT, UNSA, FSU, RESF, LDH, Droits Devant...
Les travailleurs sans-papiers ne pourront pas gagner seuls face à la détermination du gouvernement. Il est donc essentiel aujourd'hui d'élargir le soutien partout où des grèves se déclenchent, faire converger les différents fronts de lutte sur l'immigration.
C'est la bataille que le NPA mène pour faire gagner tous les sans-papiers.