Publié le Samedi 15 octobre 2016 à 08h30.

Trégunc (29) « Nous sommes tous des migrantEs ! »

Il aura fallu un simple projet d’accueil de 25 réfugiés dans la commune de Trégunc (6 354 habitantEs près de Concarneau dans le Finistère) pour que le FN et ses affidés nous rejouent le drame démagogique de « l’invasion étrangère »...

Ils avaient déjà tenté de le faire dans la région autour du projet de rénovation d’une mosquée à Quimper ou contre l’accueil de familles irakiennes à Fouesnant.

À l’aide d’une campagne mensongère et nauséabonde, ils ont donc rassemblé ce jeudi 7 octobre à Trégunc tous leurs élus régionaux sous la protection du « DPS » frontiste, ainsi qu’une petite centaine (c’est déjà trop !) de fascistes, nazillons et autres nostalgiques du « temps des colonies » venus de toute la Bretagne… voire de plus loin.

Mais c’était sans compter sur la force du mouvement pro-­réfugiés qui s’était déjà exprimée dans d’autres communes du département où les populations se sont largement manifestées en faveur des migrantEs et des réfugiéEs. Ici, la solidarité concrète à l’égard de ces derniers fait partie d’une longue histoire militante.

« Nous sommes tous des migrantEs ! »

En quelques messages et appels, nous étions ce jeudi plus de 500, réunis contre le FN et pour scander « Nous sommes tous des migrantEs ! » et « Bienvenue aux réfugiéEs ! ». Outre les diverses associations – Droit d’asile, le groupe des jeunes antifa de la région quimpéroise, Attac, la LDH, le Mouvement de la paix – étaient aussi présents des militantEs de Solidaires, de la CGT, du NPA, d’AL, d’Ensemble, du PCF, d’EÉLV, de l’UDB... et du PS, avec quelques élus aussi.

Cette forte et sonore mobilisation, qui a rendu inaudible les propos du FN et ses vociférations xénophobes, islamophobes et homophobes, a démontré que nous ne devions laisser aucun espace à ces tentatives et tentations haineuses.

Les centaines de militantEs, de citoyenEs, de jeunes du Sud-Finistère, mobilisés et déterminés à lutter contre la haine, les racismes, pour l’ouverture des frontières à celles et ceux qui fuient les guerres et la misère, sont un gage d’espoir. C’est cette voie qu’il nous faut poursuivre partout contre les « vents mauvais et marées contraires ». Et en Bretagne, ça nous connaît !

Correspondant