Mettre des bâtons dans les routes du faux contournement de Rouen. Tel est notre objectif, les 5, 6, 7 et 8 mai prochains, à Léry, dans l’Eure.
Organisé par le collectif Non A133-134 qui regroupe 50 assos, partis, syndicats de l’Eure et de Seine-Maritime, soutenu par les Soulèvements de la Terre et les Naturalistes des terres, mis en musique par des dizaines de bénévoles et militantEs, aidé par des municipalités « amies », le festival Des bâtons dans les routes sera un moment d’actions, festif, familial et militant.
Ceci n’est pas un contournement !
Faussement appelé « contournement Est de Rouen », ce vieux projet des années 1970 de Pompidou, de 41 km d’autoroutes payantes (10 échangeurs, 8 viaducs, 516 ha de terres agricoles, milieux naturels et forêts détruits, 50 % des captages d’eau de la métropole de Rouen impactés) estimé à plus d’un milliard d’euros, est aujourd’hui en décalage total avec l’urgence sociale et écologique qui impose de sortir du tout-voiture, du tout-camion, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de développer le frêt fluvial et ferroviaire, les transports en commun efficaces, de stopper l’artificialisation des sols, de protéger la ressource en eau et la biodiversité.
Il est encore temps d’agir
Ici, les travaux n’ont pas commencé. Grâce au travail d’information du Collectif (réunions publiques, foires-à-tout, presse, marchés...) les habitantEs comprennent que cette liaison entre l’A28 au nord et l’A13 (Paris-Le Havre) mais aussi avec l’A154 vers Orléans (un axe nord-sud qui contourne Paris par l’ouest) a plus à voir avec le business du BTP et du transport routier d’un bout à l’autre de l’Europe qu’avec leurs besoins de vie et de déplacement. Le projet revêt aujourd’hui un caractère exemplaire, comme l’A69 Toulouse-Castres, emblématique d’un modèle de développement dépassé, de ce qu’il ne faut pas faire.
La forêt répond “résistance“
Avec les mascottes (muscardin, pic mare, triton crêté et grand capricorne), symboles malgré eux d’une biodiversité détruite, la population mobilisée soutenue politiquement et aidée matériellement par de nombreuses collectivités et éluEs fera entendre son refus catégorique du projet d’autoroutes, lors du festival de mai. De Notre-Dame-des-Landes aux mégabassines, des fermes usines aux balafres de bitumes, la population unie et agissante peut faire reculer les projets inutiles et destructeurs du vivant, elle peut aussi imposer ses propres alternatives.
Le NPA qui porte un projet de société écosocialiste a toute sa place dans le collectif et sur le terrain.