Dans les départements de l’ex-Poitou-Charentes, les mobilisations populaires contre les projets de bassines, ces immenses retenues d’eau artificielles, s’accélèrent et s’amplifient.
Après la grosse mobilisation à Niort le 22 septembre, c’est à son tour le village de Longre en Charente qui s’est mobilisé le samedi 25 septembre avant d’autres événement car la population, paysanne ou non, ne lâche rien !
Mobilisations tous azimuts
À Niort, 800 personnes s’étaient mobilisées en semaine le 22 septembre, dont 600 ont suivi les tracteurs pour arrêter le chantier d’une bassine. Le risque était grand que la mobilisation, plus au sud en Charente, de la petite commune de Longre, soit moins fournie. C’était oublier que 140 habitantEs sur 200 s’étaient prononcés contre le projet de deux bassines qui vont, si elles voient le jour, assécher les petits ruisseaux d’Aune et Couture. Entre 250 et 300 personnes se sont donc rassemblées sur le terrain de football avant de suivre, maire en tête, les tracteurs de la Confédération paysanne pour aller vers les terrains où deux énormes bassines de 12 à 16 mètres de profondeur doivent être construites au profit d’une poignée d’agro-industriels.
Ces bassines représentent, à plusieurs niveaux, la société capitaliste que nous rejetons. Les bassines symbolisent la privatisation de l’eau par une petite minorité de grands agriculteurs. Et ce stockage d’énormes quantités d’eau a des conséquences néfastes sur l’environnement : assèchement des nappes phréatiques et des rivières, amplification des sécheresses et destruction de zones humides. S’opposer aux bassines c’est aussi s’opposer à une certaine vision de l’agriculture, productiviste et destructrice de l’environnement.
La présence du NPA au côté de la population a été remarquée par la presse locale et la présence de Philippe Poutou lors des rassemblements précédents saluée par les différents orateurs (Confédération paysanne, Comité anti-bassines).
Le combat ne fait que commencer et une nouvelle initiative centrale est annoncée, en novembre, dans les Deux-Sèvres. La perspective d’une occupation des sites se dessine. Dans tous les cas, le NPA et son candidat Philippe Poutou continueront à construire et et amplifier la solidarité.