Publié le Vendredi 15 avril 2016 à 13h12.

Pau (64) : Le congrès du pétrole offshore perturbé

Pendant 3 jours, les grandes sociétés pétrolières se sont réunies à Pau pour discuter du forage en eaux profondes.

Au mépris des décisions, pourtant bien insuffisantes, de la COP21, les pétroliers s’entendent pour aller chercher le pétrole toujours plus loin et toujours plus profond, programmant ainsi l’accélération du réchauffement climatique.

Mais des militants écologistes et du mouvement social ont réussi à troubler la fête, en alternant opérations « coup de poing » (blocage de l’entrée du congrès, réveil nocturne à coups de sirène dans les couloirs des hôtels huppés où ils étaient logés...) et rassemblements de masse (chaîne humaine, concert, die in, qui ont rassemblé plus de 500 personnes chaque fois). Le premier jour du congrès, trois militants ont pu rentrer dans la salle, s’enchaîner à des tables et expliquer, en français en en anglais, pourquoi il faut arrêter de chercher de nouveaux forages, les méfaits de l’exploitation pétrolière et des dangers liés à l’augmentation de la température.

La violence comme seule réponse

Les réactions du maire de Pau François Bayrou et du député socialiste David Habib ont bien montré que leurs soucis environnementaux s’arrêtent devant l’argent roi. Le premier a déploré que l’on puisse remettre en cause Total qui assure la prospérité de la ville depuis 50 ans. Quant au second, connu pour son productivisme, il a vilipendé ces « extrémistes », précisant que « aucune utopie ne saurait justifier la folie et la violence ».

Or, toutes les actions des écologistes étaient non violentes. La seule violence est venue des forces de l’ordre : des manifestants ont été brûlés par des lacrymogènes tirés à bout portant, d’autres ont pris des coups. Toutes les forces de police et de gendarmerie du département avaient été mobilisées, les congés reportés...

Parions qu’à défaut d’avoir été convaincus par nos arguments, les représentants des sociétés pétrolières présents à Pau repartiront en sachant qu’ils ne pourront plus continuer leur bizness en toute impunité.

Commission nationale écologie