Publié le Dimanche 20 novembre 2011 à 12h25.

Tracto-vélo, nouvelle étape dans la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Samedi 12 novembre, c’est à Paris que les opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ont apporté la contestation. Cette manifestation était le point final de la tracto-vélo, organisée par la coordination des opposants1. Partis de NDL le 6 novembre, 6 tracteurs, 50 cyclistes et leurs accompagnateurEs ont effectué le trajet jusqu’à Paris. Les étapes ont été l’occasion de discussions animées autour du diaporama de l’Acipa association comptant plusieurs milliers d’adhérentEs. Bravant l’interdiction de la préfecture, les tracteurs sont entrés à 5 heures du matin dans Paris. Ils ont été rejoints par seize cars venus de l’ouest de l’Hexagone. 4 000 manifestantEs se sont retrouvéEs Porte d’Orléans pour défiler jusqu’au Sénat où ils et elles ont été bloquéEs par un cordon de CRS. Là, sur une tribune improvisée, la plateforme d’un camion, plusieurs leaders politiques ont pris la parole. Françoise Verchère, conseillère régionale du Parti de Gauche, opposante historique du projet, a fait une intervention très applaudie au nom du CéDpa². Ensuite se sont enchaînés les discours de José Bové (EÉLV), Corinne Lepage (CAP21), Corine Morel-Darleux (PG), Clémentine Autain (Fase), Philippe Poutou (NPA)… Le deuxième enjeu de cette manifestation était d’amorcer la convergence de toutes les luttes non seulement dans l’Hexagone mais aussi en Europe. Après le pique-nique devant le jardin du Luxembourg, on a pu entendre les représentantEs d’autres luttes contre « des projets inutiles, ruineux et non démocratiquement décidés ».

Cette nouvelle démonstration de force des opposants à NDL montre qu’après le succès du rassemblement de juillet, leur détermination ne faiblit pas. Peu à peu, la toile se tisse et s’étend autour du petit village de Loire-Atlantique. Des comités de soutien se créent en dehors de la région directement concernée. Des contacts se nouent avec d’autres luttes. C’est sûrement là qu’il nous faut chercher les perspectives pour les mois à venir. Juillet 2011 a marqué le caractère national de l’enjeu. 2012 doit être l’année de l‘illustration du mot d’ordre de la coordination des 40 organisations opposantes : « Pour un autre choix de société ». C’est d’ailleurs ce slogan qui ouvrait la manifestation de Paris. Une grande initiative permettant la rencontre de tous les projets inutiles à l’échelle européenne serait la bienvenue. On ne peut évidemment pas être suspendu aux résultats des négociations PS – EÉLV. Seules l’unité et la détermination des opposantEs seront à même de faire échouer le projet. 1. La logistique du périple a été assurée par Attac et la Confédération paysanne.2. http://www.acipa.fr3 Collectif d’élus doutant de la pertinence du projet d’aéroport.