Publié le Dimanche 11 décembre 2011 à 18h05.

« Le casse du siècle » à Toulouse : un franc succès

Environ 850 personnes se sont déplacées mercredi 30 novembre pour écouter les différentEs intervenantEs invitéEs par le collectif citoyen pour un audit de la dette publique. Ce collectif s'est constitué il y a quelques semaines, à la suite de l'appel national Attac/Copernic. Il a su très rapidement réunir un arc de force assez large, rassemblant Attac, le Front de Gauche, le NPA, Europe Écologie-Les Verts (EÉ-LV), les organisations syndicales FSU, CGT et Solidaires. Aussi a-t-il été rappelé plusieurs fois à la tribune qu'il était positif que ces organisations menant déjà campagne ensemble pour le non au traité européen (hormis les Verts) et plus récemment pour la retraite à 60 ans, se retrouvent à nouveau pour refuser les politiques d'austérité.

Fort justement, affiches et tracts d'appel au meeting titraient « La dette : le casse du siècle ! » C'est en effet ce que les orateurEs se sont employéEs à faire : la démonstration que la dette justifiait toutes les politiques de rigueur remettant en cause tous les acquis sociaux. Pour commencer, Jean-Marie Harribey a pris soin de démonter le mécanisme de la dette, mettant en accusation les politiques libérales à l'œuvre en France et en Europe, politiques qui font maintenant payer la note aux peuples.

Le souhait des organisateurEs était de donner un accent internationaliste à cette soirée. Dina Bacalexi, économiste grecque, a donné le ton : elle a rappelé les épreuves qu'affronte depuis plus d'un an maintenant le peuple grec, nous exhortant non seulement à continuer à lui exprimer notre solidarité, mais aussi à entrer dans la danse des résistances et des luttes.

Les organisations syndicales avaient souhaité préparer ensemble une intervention, divisée en trois parties égales : Denis Turbet Delof est intervenu pour l'union nationale Solidaires, axant sur les politiques fiscales et celles qu'il faudrait mener, Marie-Cécile Périllat pour la FSU a insisté sur les attaques subies par les services publics au nom de « l'assainissement » des budgets, enfin Gisèle Vidalet, secrétaire départementale de l'UD CGT sur la protection sociale, a défendu la Sécu et le salaire socialisé.

Régis Codec pour EÉ-LV, Myriam Martin pour le NPA, et Christian Piquet du Front de Gauche ont terminé le meeting. Saluant le rassemblement présent, ils et elle ont mis l'accent sur la nécessité de refuser les politiques d'austérité et de tenter d'unifier les résistances en France et en Europe. Moratoire et audit ont été mis en avant pour ne pas payer la dette illégitime.

Pour conclure et à la demande du collectif départemental, Pierre Khalfa a appelé tous ceux et toutes celles intéresséEs par la constitution de comités de quartiers, à s'inscrire auprès des animateurEs de cette campagne naissante. Nombreux ont été les contacts pris.

Dans l'assemblée, beaucoup de syndicalistes ont retrouvé l'envie de poursuivre l'expérience après ce premier meeting réussi : envie de comprendre (car cette campagne se conçoit aussi comme une initiative d'éducation populaire), envie de convaincre autour de soi, envie de se mobiliser. Ce n'est qu'un début...

Myriam Martin