La mobilisation ne faiblit pas sur la question de la suppression de postes dans l’Éducation nationale dans le Doubs (lire Tout est à nous ! de la semaine dernière). Lundi 4, à la suite d’une réunion de concertation à l’Inspection d’académie, les manifestants, dont de très nombreux parents, décident d’occuper l’Inspection. Dans la soirée, ils sont dégagés sans ménagement par un nombre impressionnant de CRS. Mercredi 6, nouvelle manifestation, appelée par un collectif regroupant parents et enseignants, « Du boucan pour l’école ». Plus de 500 personnes ont parcouru les rues de Besançon, casseroles en main, tambourins et sifflets pour rappeler leur opposition aux fermetures de classes. Devant le rectorat, le bruit s’est intensifié. Sans que rien ne le justifie, au bout d’un moment, les policiers ont fait usage de leurs matraques pour repousser les manifestants et surtout utilisé les lacrymogènes, en présence de jeunes enfants. Grande émotion en ville, qui a obligé le préfet à réagir publiquement… pour justifier l’intervention policière. Mardi 12, nouvelle mobilisation avec une manif à reculons, parce qu’ils veulent faire reculer l’école. De cette mobilisation prolongée, deux premières leçons peuvent être tirées. La première est que les parents s’investissent fortement dans la mobilisation. Une organisation en réseau s’est mise en place, avec plusieurs dizaines de parents de plusieurs écoles qui correspondent et organisent la mobilisation. Le second aspect renvoie à la liaison effectuée avec les organisations syndicales, en particulier la FSU et SUD, avec lesquelles toutes les décisions sont prises en commun. Une liaison rarement réussie, à souligner pour la suite de la lutte.