Publié le Jeudi 4 décembre 2014 à 07h53.

Éducation prioritaire : le gouvernement veut zapper les ZEP, la mobilisation s’organise

Le gouvernement Hollande ne se lasse pas de faire payer les pauvres, et s’attaque maintenant aux enfants des pauvres. Ainsi, le ministère de l’Éducation nationale dévoile académie par académie une nouvelle carte des établissements bénéficiant des dispositifs d’éducation prioritaire...

Ces dispositifs octroient quelques moyens supplémentaires aux établissements accueillant des élèves issus de milieux plus défavorisés, permettant ainsi des effectifs moins importants dans les classes, des dédoublements pour travailler en petits groupes, etc. Avec la nouvelle carte, plusieurs dizaines d’établissements scolaires (lycées, collèges et écoles) sortiront de ces dispositifs, voyant ainsi les conditions de travail des enseignantEs et les conditions d’études des élèves se dégrader considérablement. Le résultat direct de la politique d’austérité menée dans tous les services publics, tandis que les exonérations et les cadeaux au patronat continuent.

Se battre contre cette injustice socialeContre ce nouveau scandale, jeudi 27 novembre, des enseignantEs des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis, de Paris et de Seine-et-Marne, étaient en grève pour réclamer qu’aucun établissement scolaire ne sorte de ZEP, et des moyens supplémentaires pour pouvoir enseigner dans de bonnes conditions.Certaines équipes enseignantes, déterminées à ne rien lâcher, comme à Montreuil  dans le 93 ou dans le 77 se sont mises en grève reconductible. Dans de nombreuses communes, la mobilisation s’organise, avec le soutien actif des parents d’élèves qui multiplient les actions d’occupation d’écoles, de blocage de collège ou de lycée. La grève a aussi été suivie par des établissements qui ne sont pas directement concernés par la sortie d’éducation prioritaire, en solidarité mais aussi pour marquer leur ras-le-bol de conditions de travail toujours plus dégradées.Suite à la forte mobilisation du 27 novembre, une nouvelle journée de grève est appelée le mardi 9 décembre. Elle doit être l’occasion de rassembler toutes les forces.

Correspondante