Le Snes-FSU appelle les enseignants du secondaire à se mettre en grève dès le 6 septembre. Le lendemain, les enseignants défileront avec tout le monde pour défendre nos retraites. Une grève le jour même de la reprise des cours est une première depuis bien longtemps. Mais il est vrai qu’avec une telle accumulation de régressions, il s’agit d’une rentrée exceptionnelle. Alors que plus de 40 000 emplois ont été supprimés dans le secondaire depuis 2003, près de 16 000 postes vont encore disparaître dans l’Éducation nationale. Pour compenser le déficit créé, le ministère oblige des milliers de stagiaires à effectuer un service à plein temps sans décharge ni encadrement réel – un vrai massacre de la formation. Cela se traduira par une dégradation des conditions de travail pour tous les enseignants et les élèves : augmentation des effectifs par classe, extension des zones de remplacement sur d’autres académies, multiplication des affectations sur plusieurs établissements... À cela s’ajoute la réforme de la seconde, tellement bâclée qu’il n’y aura pas de manuels scolaires à la rentrée. La réforme vise à renforcer l’autonomie des établissements afin de réduire toujours plus les moyens comme par exemple les dédoublements de classe et à accroître toujours plus la charge de travail des enseignants. Et, cerise sur le gâteau, ces derniers subiront une augmentation de 3 % des prélèvements sociaux, soit une baisse de salaire, dans le cadre de la réforme des retraites. Les raisons sont donc nombreuses d’être en grève dès le 6 septembre.