Publié le Jeudi 2 septembre 2021 à 18h05.

Halte à la répression syndicale à Rennes !

Le 21 août, après une commission disciplinaire début juillet, le rectorat de Rennes a notifié à un enseignant syndicaliste, Edouard Descottes, sa mutation d’office dans un collège de la banlieue de Rennes, perdant ainsi son poste qu’il occupait depuis des années.

Les motifs ? Des reproches d’ordre pédagogiques sur son manque « d’assiduité à remplir ses cahiers de texte numériques » ou son mal à « terminer ses programmes ».... tout cela lors de ces 2 dernières années bousculées par la crise sanitaire et alors que les personnels et les élèves étaient largement livréEs à eux.elles même. A ce titre, les près de 800 000 d’enseignantEs pourraient être inquiétéEs. Mais nous ne nous y trompons pas, la véritable affaire se trouve dans les sanctions pour fait syndical.

Et là les motifs se font bien plus politiques: il lui est reproché d’avoir animé dans son lycée la mobilisation contre la réforme Blanquer en janvier 2020 et d’avoir « instrumentalisé ses élèves ». N’en déplaise au recteur de Rennes ou à Jean Michel Blanquer, convoquer des heures d’infos syndicales, mobiliser ses collègues et se mettre en grève sont encore des activités légales en France. Quant aux élèves, ils.elles avaient parfaitement compris par eux.elles même le scandale que constituaient les épreuves d’E3C et de casse du bac.

Pire, il est reproché à Edouard Descottes son engagement de militant en faveur d’élèves sans-papiers scolariséEs au lycée. Depuis plusieurs années, élèves, enseignantEs et parents se mobilisent dans ce lycée contre les expulsions de plusieurs de leurs camarades : et la mobilisation paye puisque ces élèves et leurs familles ont pu rester en France et obtenir des titres de séjours.

Des 4 de Melle à la sanction contre Edouard en passant par les collègues de Bordeaux, Bobigny, Clermont-Ferrand.... Blanquer a entrepris une véritable mise au pas des enseignantEs par une répression tous azimuts de quiconque conteste sa politique de casse de l’Education Nationale et réactionnaire.

Mais la mobilisation n’est pas en reste : près de 200 personnes étaient présentes début juillet pour sa commission disciplinaire, et une centaine encore vendredi 27 août dernier. D’ors et déjà une AG s’est tenue dans son lycée, un comité de soutien est en construction et les collectifs de soutien aux sans-papiers de Rennes lui affirment leur solidarité. Le NPA Rennes sera bien évidemment présent auprès de ce camarade pour lui porter notre solidarité et construire la mobilisation contre Blanquer et ce gouvernement qui n’a que la matraque pour imposer son agenda.