Publié le Lundi 4 mai 2020 à 21h45.

Le volontariat des parents : un non-choix

Le gouvernement dit que la reprise de l’école le 11 mai est nécessaire surtout « pour les enfants les plus en difficulté », écartés parce qu’ils ne peuvent pas suivre l’école à la maison « dans les territoires les plus défavorisés ». Face au mécontentement engendré par cette annonce alors que les conditions minimales de protection contre le virus n’existent pas, il a reculé en parlant d’une reprise « sur la base du volontariat des parents et sans obligation ».

Cette annonce a aussi provoqué des réactions, dont le co-président de la fédération de parents d’élèves FCPE, Rodrigo Arenas s’est fait l’écho dans l’Humanité. Il sera sans doute possible aux parents qui peuvent suivre la scolarité de leurs enfants par leurs conditions de vie et de travail durant le confinement et après de ne pas renvoyer leurs enfants à l’école où, de toute évidence, il sera difficile de faire cours au moins jusqu’en septembre... Par contre, dans les quartiers populaires et les zones les plus pauvres, il n’y aura pas de volontariat mais des parents obligés de « choisir entre la santé de leurs enfants et de la population... ou leurs revenus ». Et il poursuit : « On ne peut pas faire un chantage au portefeuille des parents. Leur dire : retourne à l’usine et mets ton gamin à l’école ou n’y va pas, garde ton gosse et tu auras de l’argent en moins. ça, ce n’est pas un choix ».