La suppression d'emploi aidés par le gouvernement a, déjà, des conséquences catastrophiques dans plusieurs domaines, dont l’éducation. Au collège Vercors, situé en REP à Grenoble, la disparition de de trois postes de surveillant/es rend le travail de vie scolaire tout simplement impossible à cette rentrée. L'année dernière, ce collège combattif avait commencé l'année scolaire par 10 jours de grève totale pour exiger le maintien de deux postes de surveillant/es menacés. Avec succès : les grévistes, parents et élèves n'avaient certes pas obtenu d'emploi de surveillant/es "AED" (titulaires) mais avaient regagné les emplois aidés... Que l'on veut de nouveau leur supprimer ! La lutte est donc repartie pour exiger de véritables postes de surveillant/es. Ce lundi, ils et elles ont perturbé la visite "en musique" des officiels aux écoles du quartier, puis organisent une assemblée générale avec les parents. Pour laisser quelques jours au dialogue, ils et elles ont posé leur préavis de grève reconductible à partir de vendredi.
Mais ce collège n'est pas seul : c'est partout que la fin de ces emplois met en danger le fonctionnement des établissements scolaires. En Isère, les enseignant/es sont appelés à la grève et à se rassembler devant le rectorat le 12 septembre, avant de rejoindre le rassemblement contre la loi travail. En Gironde, des établissements sont en grève dès ce lundi sur les mêmes mots d'ordre.
Un rassemblement est organisé par la CGTéduc'action et le Snuipp devant la DSDEN de Gironde le 6 septembre pour le maintien dans l'emploi des “licenciés”. Au collège de Ste Eulalie en REP et au collège de Castelnau de Médoc, la perte de deux surveillants en contrats aidés a déclenché la colère des personnels qui sont en grèves. Les parents sont solidaires de cette rentrée “perturbée”.
Il faut que ces luttes se généralisent, ce qui garantirait, sans aucun doute, de faire rapidement craquer le gouvernement. Mais ce sont des postes fixes, pérennes qu'il faut : les emplois occupés par les emplois aidés sont des emplois indispensables, il faut donc titulariser au plus vite ces personnels !
Correspondant