Le gouvernement a fait connaître le projet de décret Peillon aménageant la semaine dans le premier degré. Sous couvert des rythmes scolaires, il prévoit une demi-journée de travail supplémentaire et programme la soumission des écoles et enseignants aux communes, via l’introduction des projets éducatifs territoriaux (PET) Ces PET représentent une remise en cause du cadre national de l’enseignement public et des statuts. La circulaire codifiant la partie annualisée des services des enseignants le confirme.Face à de telles attaques, des réactions se font entendre, particulièrement à Paris où l’unité syndicale est faite contre ce projet (avec une journée de grève le 22 janvier), et d’autres initiatives se préparent. Signe de l’opposition des enseignants, les principaux syndicats enseignants ont voté contre ce projet dans les instances consultatives (CSE, CTM) la semaine dernière.AgirRien n’est gagné, Peillon a déclaré : « il n’y a pas de proposition alternative », confirmant la volonté du gouvernement de promulguer le décret et s’appuyant ainsi sur le refus du syndicat majoritaire, le SNUipp-FSU, d’exiger le retrait du projet. Dans les écoles, AG et réunions syndicales doivent se multiplier. Au conseil syndical du SNUipp des Bouches-du-Rhône, une motion repoussée de justesse jugeait que « La réponse face à un tel projet s’impose d’elle-même : l’unité pour le retrait pur et simple. L’heure n’est plus de demander au gouvernement des précisions ou de nouvelles concertations ». À l’évidence, c’est en multipliant les prises de position, pour l’unité des enseignants et de leurs syndicats contre ce projet et non pour une « réécriture » qu’il sera possible d’obtenir le retrait de ce texte et de la loi d’orientation dont découle ce décret. En tous les cas, l’heure est à la mobilisation.Eric Aba
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