Publié le Jeudi 17 février 2022 à 20h00.

Saint-Denis (93) : mobiliséEs pour le droit à l’éducation

La colère contre les effets de la gestion blanquérisée de la crise sanitaire avait largement mobilisé enseignantEs et parents d’élèves à Saint-Denis les 13 et 27 janvier. Depuis se sont ajoutés d’autres motifs de colère contre ces politiques qui plombent le droit à l’éducation des enfants.

Il y a d’abord eu les annonces des conditions de la rentrée de septembre 2022, qui sont l’exact opposé des besoins d’une génération d’élèves dont les deux dernières années de scolarité ont été bousculées par la crise sanitaire.

On veut des postes !

Alors qu’il y a besoin de plus d’enseignantEs, d’AESH, d’infirmières, de psychologues et d’assistantes sociales scolaires pour faire des groupes avec moins d’enfants, pour mieux prendre en compte leurs difficultés scolaires, sociales, psychologiques, la DSDEN prévoit de fermer 40 classes sur Saint-Denis (après 20 classes en moins en 2021). Plusieurs collèges perdent des classes et des heures d’enseignement. Il manque toujours des infirmières ou/et des assistantes sociales dans la plupart des collèges et lycées de la ville. Enfin la municipalité de Matthieu Hanotin, qui a privatisé en janvier le nettoyage dans les écoles, est en train de licencier toutes les contractuelles employées sur ces postes, et le même Hanotin, en tant que président de Plaine Commune, a supprimé des créneaux dans les médiathèques des quartiers pour les scolaires le jeudi après-midi, afin de pouvoir faire travailler les médiathécaires le dimanche !

Alors samedi 12 février, ce sont plus de 200 enseignantEs, parents, agentEs territoriaux, qui ont manifesté dans les rues de Saint-Denis pour réclamer la création de 500 postes d’enseignantEs pour les écoles, des infirmières et assistantes sociales dans tous les établissements, des AESH à hauteur des besoins. La manifestation devait se terminer devant la mairie à laquelle une demande de réservation de salle avait été faite pour tenir une réunion qui prépare la suite. À défaut de réponse, et les grilles étant, pour une fois, ouvertes, une bonne partie des manifestantEs est entrée dans le hall, jusqu’à l’intervention de la police municipale, qui par un prompt renfort a débarqué à plusieurs dizaines d’hommes armés et même un chien policier ! Le message de soutien de M. Hanotin est bien passé, l’AG tenue sur le parvis en a pris acte et a décidé de préparer une prochaine initiative publique le 15 mars.