Le jeudi 19 septembre les enseignants du 93 étaient en grève à l’appel de la CGT éduc’action, de la CNT, de la FSU et de Sud éducation. Cette première journée de mobilisation avait pour but de dénoncer des conditions de travail de plus en plus difficiles.
Un récent rapport de l’INSEE montrait que 30 % des jeunes de Seine-Saint-Denis sortent de l’école sans diplôme, alors que la moyenne régionale est à 20 %. Mais cela n’empêche pas que les moyens scolaires diminuent dans le 93... L’année dernière, il manquait 250 enseignantEs dans les écoles primaires de Seine-Saint-Denis. Cette année, les postes vacants ont été comblés avec des enseignants précaires, mais c’est le nombre d’élèves par classe qui explose dans les écoles, collèges et lycées. Sur le département, 200 jeunes se sont retrouvés sans lycée à la rentrée.
Les mairies de cinq villes du département ont décidé d’appliquer la réforme des rythmes scolaires. À Romainville par exemple, certains jours, les enfants restent 3 heures en classe, sans aucune récréation. À l’inverse, à Aubervilliers, des enfants sont restés l’après-midi dans la cour, sous la pluie dans le cadre des prétendues « activités périscolaires ».
Pour un plan d’urgence
C’est pour ces raisons que les syndicats enseignants du département, les syndicats lycéens (UNL, FIDL) et les parents d’élèves de la FCPE ont appelé à une journée de grève le 19 septembre. La manifestation a rassemblé 2 000 enseignantEs, parents et jeunes, jusqu’au ministère.
Cette journée en appelle d’autres, pour obtenir un plan d’urgence pour l’éducation en Seine-Saint-Denis, un plan dont les axes centraux doivent être l’embauche massive d’enseignantEs forméEs, l’arrêt de la réforme des rythmes scolaires et la réduction du nombre d’élèves dans les classes. Cette mobilisation doit arriver à se lier aux mobilisations nationales sur les retraites, en expliquant que les enseignantEs de Seine-Saint-Denis refusent de travailler plus longtemps, et dans les pires conditions !