Publié le Jeudi 26 novembre 2020 à 12h13.

Une grève en préparation chez les précaires de l’Éducation nationale

Les groupes Facebook de salarié-e-s précaires de l’Éducation nationale connaissent une certaine effervescence depuis quelques jours. 
Ces dernièrEs expriment de plus en plus leur ras-le-bol de leur situation instable. Rappelons que les AED ne peuvent exercer leur fonction dans le public que six ans maximum, avec la plupart du temps des contrats d’un an renouvelables et à temps partiel. Légitimement, ils et elles mettent en évidence leur travail essentiel pour le bon déroulement des collèges et des lycées : sans AED il n’y a personne pour surveiller les études, les cours de récréation, les selfs, les internats… D’autant plus que cette période de crise sanitaire renforce le stress et la surcharge de travail pour respecter les divers protocoles.

Appel à la grève

Lors d’une journée de grève le 19 novembre dernier, une assemblée générale de grévistes de différents établissements des Bouches-du-Rhône a voté pour un appel national à la grève le 1er décembre. La CGT Educ’action 13 a décidé de soutenir cette journée de mobilisation Elle appelle également à la constitution de caisses de grève d’établissement pour soutenir financièrement ces personnels précaires dont les salaires sont indécents. Les revendications mises en avant sont les suivantes :

- l’augmentation des salaires et le versement des primes spécifiques (ZEP, Covid...)

- une augmentation significative de leurs effectifs

- l’ouverture d’un droit à la formation et la reconnaissance de leurs compétences professionnelles par l’intermédiaire d’une VAE

- la création d’un véritable statut des personnels de vie scolaire et la titularisation des personnels AED qui le souhaitent

Action !

La date d’une grève nationale des AED le 1er décembre est donc fixée et en quelques jours des dizaines de groupes locaux se sont mis en place spontanément pour s’organiser localement entre les collègues des différentes vies scolaires ; puis pour interpeller les syndicats afin d’obtenir un soutien de leur part.

Malgré l’épidémie, le confinement, les restrictions de libertés ; des précaires relèvent la tête et s’organisent à la base. 
Ils et elles doivent obtenir le soutien de l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier. Cela serait un point d’appui nécessaire pour la construction d’un véritable rapport de force et l’obtention d’une victoire de ces travailleurs et ces travailleuses, ce qui ne pourra que redonner confiance à notre camp social.