Publié le Jeudi 24 septembre 2020 à 19h22.

À Brigestone comme ailleurs, socialisation des emplois et de la production

Bridgestone a annoncé sa décision de vouloir fermer définitivement l’usine de pneumatiques de Béthune : 893 emplois supprimés. Aux dires-mêmes de Bridgestone le covid n’est qu’un prétexte. En mai 2019 déjà, la direction de l’usine avait voulu imposer une baisse des salaires par un accord de performance collective, accord rejeté par les salariés lors d’un referendum d’entreprise. La restructuration mondiale du groupe avait déjà ciblé depuis des mois l’usine de Béthune. La députée MODEM du coin, alliée à la majorité a reconnu qu’elle était à demi surprise, donc qu’elle savait à moitié. Oui, ils savaient et ils ont laissé faire.

La solution : l’expropriation

Comme les autres entreprises, Bridgestone a touché régulièrement des millions de subventions publiques depuis sa création en 1961. En 2019, Bridgestone a touché 1,8 million d’euros au titre du CICE. Et la région Hauts de France présidée par Xavier Bertrand a versé plus de 100 000 euros en 2017. Les autorités doivent rendre public le montant de toutes les subventions accordées à Bridgestone. Cet argent public a été volé : saisie immédiate des comptes des dirigeants ! A condition de le vouloir !

La fermeture est annoncée pour 2021. Un délai pour achever les contrats signés avec les fournisseurs et clients, et déménager les machines les plus modernes dans d’autres usines du groupe. Saisie immédiate de tous les biens, machines de Béthune et autres sites en France. L’expropriation, un gros mot ? Non, une simple mesure de justice.

En finir avec le capitalisme

Et les 893 salariés ? Encore moins qu’avant, le marché capitaliste est incapable de garantir l’emploi. Ni Bridgestone ni un hypothétique repreneur. Pendant des mois, l’État a financé le temps partiel de millions de besoins de tous.

Renault à Choisy-le-Roi, Mercedes à Hambach en Moselle, Bridgestone dans le Pas-de-Calais ont annoncé́ des fermetures d’usines. Quel que soit le pays du siège de l’entreprise, c’est une même politique. Aucune confiance envers ce gouvernement, tous les hypocrites, ces patrons qui font la loi. « L’accord de méthode » signé vendredi n’est qu’un leurre. La lutte, il n’y a pas d’autre moyen, chez Bridgestone comme ailleurs ! Ce scandale est porteur d’avenir si tout le mouvement social s’en empare.

Non à la fermeture de Bridgestone. Maintien de tous les emplois !
Tous ensemble nous pouvons gagner !