Publié le Mercredi 8 juin 2022 à 20h00.

À Capgemini, la mobilisation sur les salaires continue

Cette année, chez Capgemini, s’est constituée une intersyndicale regroupant six organisations syndicales, dont la CFDT, première organisation syndicale avec 28,1 % des voix, la CGT (13,5 %), l’UNSA, FO, etc., qui revendique une augmentation générale des salaires de 2 500 euros annuels pour toutes et tous.

Une paille par rapport aux résultats exceptionnels en 2021 de Capgemini, première ESN (Entreprise de services du numérique) d’Europe. Rien que sur la France, le résultat net s’élève à environ 240 millions d’euros. À comparer avec l’enveloppe prévue par la direction de 42 millions d’augmentations individuelles qui, comme d’habitude, sont attribuées à la tête du client et qui profitent essentiellement aux hauts salaires. Et à comparer surtout avec le misérable accord salarial proposé par la direction, et signé par la CGC et la CFTC, un rattrapage entre 400 et 1 000 euros pour les salariéEs qui n’ont pas été augmentés depuis trois ans, en tout moins de trois millions d’euros.

 

Alors, la grève

Devant l’obstination de la direction, l’intersyndicale a appelé les 28 000 salariéEs de Capgemini (dont plus de 90 % de cadres) à faire grève, une première depuis 2008. Plus d’un millier de grévistes, et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés le 12 mai devant le « 147 » à Issy-les-Moulineaux, le plus gros site de Capgemini en France.

Le 19 mai, nous avons scandé, devant le siège de la principale filiale de Capgemini en France, dans le 16e arrondissement de Paris, « Augmentez les salaires, pas les actionnaires », le préfet de police nous ayant interdit de manifester devant le pavillon Gabriel, proche de l’Élysée, où se tenait l’assemblée générale des actionnaires de Capgemini (à qui était annoncée une augmentation de 23 % du dividende par action !).

Ce n’est qu’un début

Le 2 juin au matin, nous avons fait une distribution massive de tracts au rond-point de la Crabe à Toulouse, avec la coordination d’Airbus, qui regroupe des syndicats d’Airbus et des entreprises sous-traitantes, et dont la CGT Capgemini est partie prenante. Le 9 juin, nous récidiverons devant le site d’Airbus à Marignane près de Marseille.