Le 17 octobre la quasi-totalité des postierEs de Millau ont débuté une grève. Iels se battent contre la suppression de six postes de travail sur le site de Millau et l’intégration d’imprimés publicitaires aux tournées des facteurEs.
Toutes les tournées sont concernées : à pied, à vélo ou en scooters trois roues, et aucun temps supplémentaire n’est alloué. La direction prétexte une baisse du courrier mais omet de parler des dix emplois déjà perdus et de l’augmentation du nombre de colis.
La Poste veut intégrer une charge de travail importante qu’elle évalue à deux emplois (en supprimant dans le même temps des positions de travail sur le site), travail qui était pourtant jusqu’alors effectué par l’entreprise Médiapost avec sept personnes pour le réaliser.
Les postierEs de Millau veulent pouvoir faire leur travail convenablement afin de garder un service public postal de qualité pour les usagerEs.
Voyant que les négociations n’aboutissaient pas, les postierEs ont demandé la mise en place d’une médiation auprès de la Préfecture dès le 20 octobre. Cette médiation, qui est encore en cours actuellement, a été acceptée par la préfecture le 14 novembre dans l’après-midi, soit 30 jours après le début du conflit.
Le 15 novembre, alors que les négociations venaient de commencer, La Poste, à la surprise de toutEs, assigne huit grévistes au tribunal pour des motifs fallacieux, montrant encore une fois son arrogance.
Les organisations syndicales, devant ces tentatives d’intimidation, ont immédiatement cessé toute négociation, obligeant la direction à lever ces assignations. Malgré la présence du médiateur, les négociations stagnent, La Poste faisant machine arrière au moment d’acter le texte qui permettrait d’officialiser un protocole de fin de conflit.
Les négociations reprennent lundi 20 novembre au 35e jour de grève. Malgré la pression, les provocations, les menaces et le mépris de la direction, les postierEs restent solidaires depuis le début du conflit et déterminéEs dans cette lutte.