Publié le Vendredi 28 octobre 2011 à 09h32.

Echos de campagne : mardi 18, Philippe à Marseille et avec les Fralib

Le 18 octobre, les organisations politiques de gauche se sont retrouvées pour un meeting de soutien aux Fralib. Un peu plus tôt dans la journée le candidat du NPA  dénonçait la responsabilité des banques dans la crise. Nous arrivons à la gare SNCF Saint-Charles à 11 h 30 sous un soleil légèrement voilé. Après l’accueil ponctuel et chaleureux des militants du NPA, la préparation de la journée se fait sur une terrasse d’un bar autour d’un premier café. Premier rendez-vous pour le point presse. Les journalistes de l’AFP, la Marseillaise, le Provençal sont présents avec des photographes ainsi que la radio locale, Radio Galère. Découverte du candidat, raison de sa venue à Marseille, des pages de notes et deux articles plutôt sympas le lendemain.

Après un repas en terrasse dans un restaurant où nos camarades sont honorablement connus, départ discret vers notre objectif de l’après-midi. Nous investissons avec une dizaine de camarades une agence locale du Crédit Lyonnais : prise de parole d’un camarade pour appeler à « sauver les banques » suivi d’un « démenti » de Philippe dénonçant le rôle de prédateur des banques avec la complicité du gouvernement. Nous recevons un bon accueil des passants, malheureusement pas très nombreux en ce jour de semaine. L’encadrement de la banque tente mollement de nous évacuer, mais nous repartons sans incident. Une initiative intéressante à renouveler un jour de plus grande affluence. Petite pause dans un café du port et, vers 18 heures, retour vers le lieu du meeting, place des Mobiles.

La préparation en a été perturbée par les hésitations du PCF, annulant sa participation jeudi dernier dans une grande confusion, sans que l’ensemble de ses militants en soient informés, pour revenir sur sa décision à la sortie du week-end. Résultat, des affiches et des tracts avec leur logo, d’autres sans. Ces cafouillages ont affaibli la mobilisation, y compris parmi les militants et salariés de Fralib, soucieux de l’unité. Si le soutien aux Fralib est très large, la conception de l’unité n’est pas la même pour tout le monde ! Mais, pour finir, tout le monde politique local (PCF, GU, Rouges vifs, PG, Alternatifs, EÉLV, PS), est présent dès l’ouverture du meeting.

L’initiative est plutôt réussie : 400 participants, interventions de toutes les composantes dont celle de Philippe pour le NPA. Une présentation de la lutte par un de ses animateurs en introduction et le détail de la mobilisation et des perspectives en conclusion. L’accent est mis sur la crédibilité du projet industriel alternatif imaginé par les salariés de Fralib et leur volonté de se battre jusqu’au bout : Unilever doit partir en laissant la possibilité d’une reprise de l’activité sauvegardant l’emploi avec la préoccupation d’une production prenant en compte la question sociale mais aussi environnementale et la coopération avec une agriculture soucieuse d’écologie.

Toutes les interventions sont centrées sur le soutien militant, politique, syndical et des appels aux pouvoirs publics nationaux et locaux. Philippe commence par remettre les 590 euros collectés pour la solidarité, lors de la manifestation du 11 octobre à Paris avec la vente de coffrets Éléphants. Il insiste sur le caractère décisif de la coordination des luttes (Fonderie du Poitou, Goodyear, PSA, etc.), indispensable pour s’engager sur la voie du succès. L’ambiance est à l’unité et le meeting se termine par l’Internationale. La soirée se prolonge par un concert avec la participation d’un groupe local puis de ZEP. Ambiance assurée. Les discussions multiples se poursuivent entre les salariés de Fralib et les militants, dont une quarantaine du NPA, bien visibles avec drapeaux, badges, manifestement bien insérés dans le soutien. Le tout trop agréable pour qu’on n’ait pas envie de revenir… pour fêter leur victoire.

Robert Pelletier