Publié le Mercredi 6 septembre 2017 à 17h37.

Gare Saint-Lazare à Paris : le dimanche 3 septembre, on jouait à guichets fermés !

Surprise des usagers ce jour-là, pas possible d’acheter un billet. Un tract de cheminots en donnait la raison : « Les agents de l’espace de vente sont en grève ». Pas pour ajouter à la galère, disaient-ils dans ce tract, mais parce que « la galère est déjà quotidienne : près d’une heure d’attente en moyenne à Paris Saint-Lazare pour acheter son billet de train ; un accès à la Normandie de plus en plus isolé et complexe avec une file d’attente à rallonge ; des boutiques Grandes Lignes qui ferment à tour de bras (Pont Cardinet, Clichy-Levallois...) ; une diminution massive du nombre de guichets. »

Discussions intéressantes et chaleureuses entre usagers et cheminots qui expliquaient comment, comme un peu partout à la Sncf, la situation sur les deux espaces de ventes de Saint-Lazare était devenue infernale : suppressions de postes massives, usagers excédés par les files d’attente et agents Sncf au bout du rouleau. Pas question pourtant pour la direction d'embaucher, malgré les nombreux départs en retraite et les mutations. Ou alors des CDD, pour des périodes aléatoires, ce qui ne résout rien. La Sncf Saint-Lazare s’en prendrait actuellement à des agents ne travaillant que les week-ends : demande à ceux n'ayant que le dimanche travaillé d'accepter qu'on leur modifie leur contrat de travail pour que leur jour travaillé soit désormais le samedi. D’autant moins intéressant que cela entraîne une belle perte de salaire... Mais qu’à cela ne tienne, des chefs seraient passés à la vitesse supérieure en menaçant de licenciement des « weekenistes » récalcitrants...

Ce à quoi s’ajoutent également des pressions sur le personnel de nettoyage...

D’où la grève, largement suivie. Et des cheminots manifestement contents de cette journée réussie qui leur a permis de discuter autant avec des usagers qu’avec des collègues d’autres secteurs, tous autant touchés par une politique de sous-effectif et de non recrutement chronique et catastrophique.