Publié le Jeudi 22 juin 2017 à 00h26.

GM&S La Souterraine (23) : Macron, tout pour les patrons !

Ce vendredi 16 juin, le ministre de l’Économie Bruno Lemaire recevait les organisations syndicales du sous-traitant automobile GM&S dans le cadre de la « cellule de crise ».

Près de 200 salariés de l’entreprise avaient fait le déplacement pour montrer leur détermination à ne pas faire les frais d’une reprise au rabais. Ils étaient soutenus par des délégations de sites de Renault, de PSA, de MATT, autre équipementier auto lui aussi au bord de la liquidation. Présents également, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, Mickaël Wamen, ex-Goodyear et animateur du Front social, et Olivier Besancenot pour le NPA.

Après avoir fait la morale aux salariés, se permettant de critiquer leurs méthodes de lutte (!), Lemaire a laissé les services du ministère présenter les maigres engagements, toujours aussi flous.

Une « cellule de crise » inutile

Un cadeau au futur repreneur : la dépollution et la location du site ne seront plus à la charge de l’entreprise. Et le site sera remis à la mairie de La Souterraine. Qui paiera ? Motus ! Par contre, pour les salariés, pas de cadeaux ! Les engagements de commandes de PSA et de Renault restent à 25 millions d’euros alors que pour maintenir les emplois, il en faudrait 10 de plus. GMD reste le repreneur principal pour l’emboutissage et éventuellement la tôlerie. L’atelier de traitement de surface par cataphorèse pourrait être pour un autre repreneur. Mais au final, une centaine d’emplois disparaîtraient. De plus, pour Lemaire, pas question de prime supra-légales pour les licenciés.

Les travailleurs de GM&S sont de plus en plus dégoûtés du sort qui leur est fait. Ils n’attendaient pas grand-chose de cette « cellule de crise » proposée par Macron une semaine auparavant, et restent sur leur position : une reprise avec 240 salariés, c’est-à-dire pas un seul licenciement ! Et ils sont toujours déterminés à l’imposer. Reste à élargir le rapport de forces.

Ce sera le centre des préoccupations cette semaine, d’autant que la prochaine audience du tribunal de commerce sera le vendredi 23 juin à Poitiers, séance que le gouvernement n’a pas daigné reporter, voulant en finir au plus vite avec les GM&S !

Correspondant