Depuis le 25 février, la majorité des 200 salariés des Eaux de Paris, entreprise chargée de la gestion de l'eau dans la capitale sont en grève à l’appel de l'intersyndicale CGT, FO, CFTC, Solidaires. Au centre de leur lutte l’exigence d’une compensation des conditions de travail inacceptables : travail en milieu confiné, avec risques chimiques (H2S, méthane, hydrocarbures aromatiques polycycliques), cancérigènes, en raison des produits contenu dans un revêtement bitumineux en brai de houille. Et la présence d'amiante “découverte” en 2012 dont les fibres se dispersent notamment lors des interventions sur les canalisations. 30% des 2700 km de canalisations placées dans les égouts de Paris sont amiantées.
Depuis la fin des années 80, ils avaient obtenu un congé de fin de carrière : après 40 ans de carrière, ils peuvent partir 1 an et 7mois plus tôt.
En 2014, une grève de plusieurs jours avait débouché sur la signature d'un accord de sortie de grève prévoyant une compensation plus importante de cette expositionet la mise place de dispositifs de prévention. La revendication est aujourd'huid'un doublement de cette compensation. La Mairie de Paris renvoie le problème à l'EPIC dont la direction est mise en place par la Ville… La réforme des retraites à la sauce Macron risque d’aggraver la situation. La mobilisation continue tous les matins sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris.
Une interview d’un gréviste sera publiée dans le prochain numéro de l’hebdo L’Anticapitaliste.