Publié le Vendredi 10 décembre 2010 à 10h48.

Grève victorieuse des agents de ménage de Jussieu.

Les agents de ménage en grève de la faculté Jussieu, à Paris, viennent de remporter une victoire. Le 22 novembre, la présidence de l’université annonçait 30 emplois supprimés au service de ménage par non-renouvellement de contrat et de nombreux autres dans l’université. Au ménage, la grève a été décidée le lendemain par l’intégralité du service (deux équipes, une cinquantaine de salariés), presque exclusivement composé de femmes. Un piquet de grève s’est mis en place devant la déchetterie, en empêchant l’accès. Les militants syndicaux, personnels et étudiants ont organisé la solidarité : 6 000 pétitions, tracts, caisse de grève... Après une semaine, la direction donnait une solution pour une partie des agents mais en laissait toujours quatre sur le carreau. Pour les grévistes, la réponse a été claire : poursuite de la grève ! Une semaine plus tard, alors que le soutien s’est amplifié, que d’autres services menaçaient de se mettre en grève, que les déchets s’accumulaient, la présidence a annoncé la reconduction de tous les contrats au ménage mais aussi dans les autres services. La victoire est totale ! Cette lutte exemplaire doit redonner confiance aux personnels du secteur. À l’École normale supérieure (ENS), la mobilisation se poursuit pour la titularisation des précaires et pour une augmentation des salaires. Partout dans la recherche et l’enseignement supérieur, les mêmes problèmes se posent : gel des salaires, explosion de la précarité, dégradation des conditions de travail. Alors que le gouvernement supprime des postes, s’attaque au statut, et organise la précarité, les agents de ménage victorieux de Jussieu montrent que, par la grève, on peut gagner ! Sylvain Pyro