Publié le Vendredi 16 mars 2012 à 17h36.

La loi « M-real-Arcelor », un minimum.

« Lorsqu’un groupe industriel viable envisage de fermer un de ses sites, il aura l’obligation d’examiner les offres de reprise du site et l’obligation de le céder si une des offres est validée par le tribunal de commerce et par les institutions représentatives du personnel. » C’est bien pour répondre à la mobilisation chez M-real et chez Arcelor que le PS s’est enfin décidé à présenter ce projet de loi. Cette légère limitation de la liberté du capital a été refusée par Sarko et les siens, alors qu’elle aurait quand même sauvé quelques milliers d’emplois (même si elle arrivait de toute façon trop tard pour les M-real). Mais le député PS François Loncle est un peu trop facilement content de lui. Souvenons-nous qu’il y a quelques mois, les M-real et le comité de mobilisation (EÉLV, NPA, PCF, PS) avaient obtenu un vote unanime du conseil général de l’Eure, puis du conseil régional de Haute-Normandie, demandant à l’État d’exproprier pour permettre la vente. On sait ce que valait un tel engagement pour Bruno Le Maire, conseiller régional et ministre de l’Agriculture. Mais qu’a fait de plus le PS pour soutenir cette exigence ?De plus, les cas comme M-real, où un groupe capitaliste maintient pendant des mois son projet de reprise et de développement, sont une exception. Et dans l’immense majorité des cas, il n’y a pas de repreneur du tout. Alors, pour combattre le chômage à la racine, y a-t-il une autre solution que d’interdire les licenciements ? Ceux qui nous traitent d’irréalistes devraient se souvenir qu’il y a deux ans, le NPA était seul à défendre l’expropriation et la remise en route de l’entreprise sous le contrôle des travailleurs…