Publié le Mardi 8 décembre 2020 à 12h32.

A la plate-forme courrier de Prades, une première journée de grève largement suivie

A Prades, ville des Pyrénées-Orientales dont Jean Castex a été le maire avant sa promotion à Matignon, la totalité des postières et postiers titulaires de la Plate-forme de distribution courrier (PDC) ont décidé en assemblée générale, après de pseudo-négociations infructueuses avec leur direction, de se mettre en grève illimitée contre une énième « réorganisation ». Une « réorganisation » qui est synonyme à nouveau de suppressions d’emploi, de dégradation des conditions de travail, d’allongement de la durée hebdomadaire de travail, de casse de la distribution du courrier du samedi matin, de détérioration de ce qui reste du service public postal…

Leurs revendications sont communes à beaucoup de grèves à La Poste : une durée de travail hebdomadaire de 35 en travaillant sur leur tournée six jour sur sept ; la titularisation des tous les précaires ; la baisse de la productivité…

Ce lundi matin, premier jour de la grève, c’est la totalité des agent.e.s titulaires qui, avec le soutien de la CGT et de SUD-PTT, se sont rassemblés devant les grilles de la PDC, renforcés par la présence de plusieurs soutiens extérieurs. Le piquet de grève n’a laissé passer que les intérimaires et les CDD, bloquant, à l’aide de palettes et même de véhicules de La Poste devant la grille d’entrée, le personnel en CDI appelé par la direction de La Poste pour remplacer les grévistes – et casser la grève !

La première réunion avec la direction, lundi après-midi n’a rien donné. L’AG des grévistes, déterminés à ne rien lâcher (et qui espèrent que leur grève dans la ville du premier ministre bénéficiera d’une certaine médiatisation), a décidé de poursuivre la grève, toujours avec piquet.

Bien conscient.e.s qu’une des clés de la réussite de leur lutte est la solidarité, ils/elles ont également décidé de s’adresser à la population, brutalement touchée par la crise dans cette région (le record hexagonal du chômage !) et qui ne peut que pâtir encore plus d’une destruction aggravée des services publics. Comme ils/elles l’expriment dans leur déclaration publique, « c’est un combat pour leurs conditions de travail mais également pour tous les usagers de la vallée du Conflent qui vont subir la dégradation de la distribution de leur courrier ».