Six ans après sa construction, et cinq ans après l’OPA de Searchlight Capital sur le groupe Latécoère, la fameuse « usine du futur 4.0 » construite à Montredon près de Toulouse en 2018 à grands coups d’aides publiques, est menacée de délocalisation.
Les locaux, une fois vidés, devraient accueillir les autres activités de production de l’équipementier, depuis les sites voisins de Colomiers et Labège. Après des centaines de suppressions d’emplois depuis 2009, et la fermeture du site historique de production, c’est un nouveau coup dur pour les salariés de l’entreprise.
Malgré la mobilisation de 2020, qui avait permis de sauver 109 emplois sur les 345 menacés, la rentabilité à court terme est une nouvelle fois privilégiée : les aides publiques de la mairie de Toulouse, qui a bradé des terrains pour permettre l’ouverture de cette usine, ou celles de la région Occitanie auront surtout permis une bonne opération immobilière.
Une nouvelle fois, les aides sans contrepartie aux directions des entreprises montrent leur inefficacité. Ce n’est pas d’un chèque à leur patron que les salariés ont besoin, mais d’une interdiction des licenciements, et au besoin d’une prise de contrôle publique sur leur outil de travail.
Le NPA s’indigne de ce plan de destruction d’emplois, qui plus est dans une entreprise biberonnée aux aides publiques, et adresse son soutien aux salariés de l’entreprise et aux organisations syndicales qui luttent contre ce plan de destruction d’emplois.
Nous avons appelé à rejoindre le rassemblement organisé par la CGT le mercredi 15 février.