Publié le Mercredi 10 octobre 2012 à 19h01.

Le 9 octobre, une étape vers les convergences ?

Plus d’une semaine après la visite des Ford et des PSA au salon de l’auto, des centaines de salariéEs de l’automobile et de l’industrie se donnaient rendez-vous le 9 octobre devant le salon de l’automobile en ce jour de mobilisation pour l’emploi avant la manifestation de l’après-midi qui a regroupé plusieurs milliers de salariéEs. Cette mobilisation répondait à l’appel des Fédérations européennes de l'industrie, relayée en France uniquement par la CGT.

La centrale syndicale de Montreuil qui n’avait pas appelé à manifester contre le TSCG, le 30 septembre, voit son secrétaire Bernard Thibault hausser le ton pour la première fois depuis l’arrivée de Hollande à l’Élysée, sur fond de guerre de succession à la tête de la CGT et de pression des équipes militantes.

Cette rentrée connaît une explosion des chiffres du chômage, chaque jour une annonce de plan social vient renforcer l’inquiétude des salariéEs.
À la pointe de l’actualité depuis cet été, PSA dont le site d’Aulnay doit fermer, mais aussi Sanofi et ArcelorMittal mettent en lumière l’incapacité totale du gouvernement,ne serait-ce que pour limiter les licenciements.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a beau occuper les caméras, en concurrence le ministre des expulsions Manuel Valls, ses annonces ne concernent que des éternelles réunions qui n’ont pour but que de réduire la taille du plan social et d’offrir de meilleures conditions de départs. À aucun moment ce dernier qui se gargarise d’avoir sauvé 15 000 emplois, ne remet en cause le droit des actionnaires et patrons de licencier y comprisles licenciements boursiers.
C’est dans ce climat de dégradation de l’emploi à vitesse grand V que la CGT a organisé cette première journée de mobilisation « pourla défense de l’emploi et de l’industrie ».
La confédération Montreuilloise devait bien reprendre une initiative alors que se multiplient des initiatives dans chacune de ces entreprises. Initiatives auxquelles le NPA a participé activement par le soutien de ses équipes militantes et la présence répétée de nos porte-parole.
Le syndicat Peugeot CGT PSA, ajoutant sa pierre à la préparation de cette journée, a appelé àun rendez-vous avant la manifestation devant le Mondial de l’auto de toutes les entreprises en lutte : Sanofi, PSA, 3 Suisses, Fralib, Faurecia, ArcelorMittal, Air France et Samsonite.
Mais après les premiers balbutiements de l'étéet de la rentrée autour des initiatives prises entre autres par les PSA, le mardi 9 a été une première étape qui pourrait déboucher sur une marche pour l’emploi du privé et du public.
Le Mondial de l’auto aura eu cette année un rôle que les constructeurs n’auraient jamais souhaité. Celui de lieu de rendez-vous et de publicité pour la convergence des luttes dans l’automobile et l’industrie puisque durant les dix premiers jours plusieurs centaines de salariéEs se sont emparés de l’occasion de manifester leur mécontentement et leur volonté d’agir malgréla passivité des directions syndicales…
Thibault Blondin