Commencé le 17 décembre, le mouvement s’est arrêté le vendredi 16 janvier, sans que les revendications essentielles aient été conquises par les grévistes.
Vendredi dernier, plus de 100 grévistes ont manifesté devant la CCI d’Angoulême pour soutenir la délégation syndicale. Nos revendications (100 euros par mois de plus pour tous et treizième mois) n’ont pas été satisfaites : le patron n’a proposé que des « primes » (15 et 20 % du salaire brut) en juillet et décembre. Aucune augmentation générale de salaire, mais une prime de 10 %, cette fois pérenne… à condition d’abandonner une journée de RTT. Une vingtaine d’emplois seraient créés, « pouvant aller jusqu’à 40 si les affaires reprennent », loin de compenser les départs « naturels » de 2015 !Malgré tous nos efforts en début de semaine pour continuer à faire vivre le mouvement – maintien du piquet, badges « soutien aux grévistes de Leroy » portés dans les ateliers, tract syndical de la CGT – nous n’avons pas pu l’élargir, et l’AG qui a suivi cette réunion a constaté que nous ne pouvions plus continuer.
Fiers de ce qui a été faitPour autant, aucun de ceux qui ont fait cette lutte ne considère qu’il s’agit d’une défaite. La direction a milité contre le mouvement en nous envoyant les huissiers, en attaquant des camarades devant le tribunal, en les menaçant encore de « sanctions disciplinaires ». Jeudi dernier, le matin des NAO, elle a affiché aux pointeuses le jugement nous condamnant à lever les piquets de grève...Malgré toutes ces pressions et menaces, nous avons tenu bon et gardé le mouvement vivant et combatif jusqu’au bout. Tous ceux qui l’ont fait ont conscience d’un moment « extraordinaire et jamais vu » dans la boîte. Des liens fraternels se sont créés. C’est important pour la suite.Et ce n’est pas encore complètement terminé puisque la direction convoque les 9 camarades qu’elle avait assignés au tribunal à des entretiens préalable en vue d’une sanction disciplinaire. Ils ne sont pas seuls.
Correspondant