Publié le Mardi 22 janvier 2019 à 12h55.

Licenciements : à Bercy, pour l’emploi, ce n’est qu’un début…

En réponse aux sollicitations des salariéEs et des structures syndicales mobiliséEs parfois depuis des mois contre les licenciements et les fermetures de sites, la Fédération CGT a organisé, jeudi 17 janvier, une conférence de presse au pied du ministère de l’Économie à Bercy. 

Si les difficultés des mobilisations locales et l’éloignement n’ont pas permis de réunir l’ensemble des entreprises en lutte, il s’agissait, selon le représentant de la Fédération métallurgie CGT, de « remettre au cœur du débat la question de l’industrie en France, et ce d’autant plus au regard du climat social dans notre pays... C’est là où la désindustrialisation est la plus forte et où les services publics disparaissent que les gilets jaunes sont les plus présents ».

« Agir en commun et entamer un rapport de forces »

Selon Philippe Poutou, pour les Ford mobiliséEs depuis des mois contre la fermeture du site de Blanquefort « cette initiative est symbolique, mais il s’agit de montrer au ministère, qui détient tous nos dossiers, que nous pouvons aussi agir en commun et entamer un rapport de forces. Nous sommes en lien avec les camarades d’Ascoval, Arcelor, Luxfer... »

Une volonté de concertation, de mise en commun, reprise par les représentants des Ateliers de construction du Centre (ACC) de Clermont-Ferrand, spécialisés dans la maintenance ferroviaire, celles et ceux de Copirel à Langeac (Haute-Loire) qui fabrique sommiers et matelas (Bultex, Epeda, Merinos, Serta) et ceux du groupe Luxfer, à Gerzat (Puy-de-Dôme) qui fabrique des bouteilles de gaz à haute pression. Chez Copirel, les salariéEs occupent leur usine pour obtenir un report du calendrier du PSE. Chez Bultex, les salariéEs, opposéEs à une fermeture prévue pour le 28 février, au nom de la compétitivité, bloquent l’usine depuis le mardi 13 janvier. 

Une délégation a été reçue par un représentant du ministère. Une initiative à renouveler mais surtout à élargir à l’ensemble des boîtes en lutte, à l’ensemble des salariéEs concernés par les liquidations d’emplois.

Robert Pelletier