Publié le Jeudi 16 avril 2015 à 11h56.

Licenciements : Vivarte taille XXS

Spécialisé dans l’habillement, le groupe Vivarte, qui exploite une dizaine de marques dont Caroll, Chevignon, Kookaï, Naf Naf, San Marina, etc. vient d’annoncer 1 600 licenciements sur 22 000 salariéEs, via la fermeture de centaines de magasins André et La Halle aux vêtements/aux chaussures. Pour les travailleurEs qui subissent déjà le sous-effectif, le temps partiel imposé et le travail du dimanche, le coup est rude.

Les salariéEs paient ainsi l’échec de la stratégie de montée en gamme ainsi que le développement de magasins en centre ville, comme dans des anciens Virgin Megastore, loin des chaussures bon marché et des implantations peu coûteuses en ZAC qui ont fait sa renommée. Le responsable de cette politique, Marc Lelandais, PDG jusqu’en 2014, s’en sort bien, lui qui est remercié… avec un chèque de départ de 3 millions d’euros !Pas de problème pour Macron, interviewé peu après cette révélation sur RTL : « L’État ne va pas s’immiscer, je ne vais pas faire une loi pour le patron de Vivarte. » On peut dire qu’il reste fidèle à la ligne socialiste qui prévalait sous Jospin qui lui déclarait en 1999, au moment des licenciements chez Michelin : « L’État ne peut pas tout. » Par contre, prendre une loi pour faciliter les licenciements pour la plus grande satisfaction des patrons, c’est possible !

L’indécence des Galeries Lafayette...La confection est aussi touchée avec l’annonce de 400 licenciements chez Dim dont 160 à l’usine d’Autun. Dans les deux cas, ce sont des financiers, américains ou en LBO (« achat à effet de levier »), qui sont aux commandes.Les Galeries Lafayette annoncent 500 licenciements dont la fermeture totale ou partielle des magasins de Béziers, Lille et Thiais : indécent quand, dans le même temps, l’enseigne prétend créer des centaines d’emplois en ouvrant son magasin d’Haussmann le dimanche grâce à la loi Macron, et dépense des millions pour s’implanter, d’ici 2018, dans l’ancien magasin Virgin des Champs-Elysées.Le 9 avril dernier, ces salariéEs étaient dans les cortèges, tout comme les grévistes pour les  salaires de Carrefour Market, Intermarché ou Picard. Aucun licenciement, augmentation des salaires et retrait de la loi Macron : bloquons ce système qui marche sur la tête !

LD