Le comité NPA Lisieux-Pays d’Auge et plusieurs militants syndicaux ont organisé le 1er café des luttes vendredi 13 mars. Plus de 50 personnes, avec la présence de plusieurs secteurs en lutte comme La Poste, l’hôpital, Sanofi, les territoriaux, l’éducation, de plusieurs responsables syndicaux locaux et départementaux (CGT, SUD, CFDT ), mais aussi de militantEs politiques (PG, PCF, PS...). Plusieurs intervenants, dont Olivier Besancenot, avait répondu positivement à notre invitation pour venir parler des luttes, actuelles et futures, et de l’importance de les faire converger.
Christophe, facteur à Lisieux et militant syndical, a présenté la lutte qui vient de se dérouler en Basse-Normandie, avec la victoire des postiers du Pays d’Auge et de la majorité des postiers de Basse-Normandie contre un projet de pause méridienne imposée et non rémunérée. « Cette victoire donne une bouffée d’air importante pour toutes les équipes militantes à La Poste mais aussi dans les autres secteurs. Il y a eu un avant 24 février et un après ! La convergence des luttes doit être maintenant notre priorité. Postiers, hospitaliers... nous subissons les mêmes attaques de la part du patronat et du Medef, c’est une réponse collective qu’il faut leur donner ».
Baptiste, agent municipal à la ville de Lisieux et militant syndical, a parlé des mesures d’austérité qui touche la commune. « Les budgets baissent dans tous les services, la réforme des rythmes scolaires est une aberration, les aides aux associations viennent de subir une coupe drastique dans leur montant alloué. La victoire des postiers doit nous servir d’exemple et nous devons dès à présent travailler à la convergence des luttes sur le Pays d’Auge. Le 9 avril est une date importante pour faire reculer le gouvernement sur la loi Macron ».Xavier, postier dans le 92 et militant syndical est intervenu pour exposer la grève de 173 jours qu’il y a eu en 2014 au courrier dans les Hauts-de-Seine. « Une grève débutée en solidarité avec des postiers précaires qui n’ont pas vu la couleur du CDI qu’on leur avait promis. Cette solidarité entre postiers en CDI, fonctionnaires et précaires, est une première dans la lutte, l’une des plus longues qu’ait connues La Poste. Cette convergence a pris effet avec d’autres secteurs, dont les intermittents du spectacle et les cheminots. Une convergence déterminante dans notre victoire ».
Côme, agent hospitalier et militant syndical a fait un point sur le nouveau plan dit de redressement que va subir le CH Robert-Bisson de Lisieux. « L’hôpital public est en train d’être privatisé, avec les services dits rentables donnés au privé et les services dits à perte laissés dans les hôpitaux. La souffrance des agents hospitaliers est très importante, les agents n’ont plus le temps et les moyens nécessaires pour mener les soins comme cela devrait être fait. Aujourd’hui, il y a énormément d’hôpitaux, de maternité en lutte. Une convergence existe entre certains, mais cela doit aller au-delà du service hospitalier. »
Notre dernier intervenant, Olivier Besancenot, a salué la victoire des postiers : « Les grèves majoritaires à La Poste, c’est pas tous les jours. Cette victoire, on en parle dans tous les services, même au niveau des guichets. Il est temps de reprendre la rue, de battre le pavé contre la loi Macron. Cette loi qui casse le code du travail, oblige à travailler le dimanche et détruit plus globalement les droits des salariés. Il est grand temps que le monde du travail montre son opposition. La journée interprofessionnelle intersyndicale organisée le 9 avril prochain en sera une première étape. »
Un débat très riche s’est engagé : comment combattre le FN et ses idées, comment se battre et s’organiser quand on travaille dans une petite entreprise… Les discussions ont continué autour d’un pot solidaire. Cette soirée a permis de garnir la caisse de grève pour les postiers du 14. La solidarité existe !