Ce mardi 28 novembre, après 43 jours de grève, l’intersyndicale SUD/CGT/FO a signé un protocole de fin de conflit grâce à la mobilisation de 39 postierEs grévistes.
Cette intersyndicale a réussi dans ses négociations avec la direction à obtenir la satisfaction de la majorité des revendications : transformation des postes précaires existants en postes CDI, report d’une surcharge de travail (distribution publicité) jusqu’en 2025, des moyens humains pour les remplacements, respect des fiches de postes, respect des temps de travail et de repos comme tout le personnel.
Les grévistes remercient les camarades pour les chèques à la « caisse de solidarité » qui leur a permis de tenir sur la durée malgré les moments de doute, de fatigue, d’énervement face au mépris de la direction.
39 grévistes du début à la fin, et les guichetierEs revendiquent et gagnent aussi
« Nous sommes satisfaits d’une part par les négociations et d’autre part par le fait que nous étions 39 grévistes au début du conflit et que nous sommes sortis à 39 », nous a déclaré Sandrine Sud PTT. Elle a ajouté qu’« il y aura un avant et un après ».
Effectivement, le surlendemain la lutte victorieuse avait fait un petit : les guichetierEs se mettaient à leur tour en grève pour obtenir « une reconnaissance financière du travail [supplémentaire] » pour gérer tout le courrier et les colis en attente au sortir de la grève de leur camarade avec lesquels iels se déclarent solidaires, en mettant la direction face à sa responsabilité sur la durée du conflit et donc de la charge de travail accumulée. Les guichetierEs ont obtenu satisfaction en trois jours.
Les camarades du NPA Millau ont soutenu ce mouvement par leur présence sur les piquets de grève, pour le blocage de la sortie des camions de la poste. Philippe Poutou et Béatrice Walylo (voir l’Anticapitaliste n° 685) ont pu échanger avec les postierEs sur un rond-point pendant un tractage. Nous nous félicitons de ces victoires pour l’ensemble du monde du travail.