Publié le Vendredi 14 février 2014 à 18h33.

Marine Harvest : ils ne décideront pas sans nous

Le comité pour le maintien de l’emploi en centre Bretagne dédié à la lutte des Marine Harvest ne désarme pas. Ce comité a vu le jour le 18 octobre 2013 il est fort de plus de 600 personnes, salariés, élus et, pour une grande majorité, d’habitants du Kreiz Breizh.

Le mot d’ordre y est clair : Marine Harvest n°1 du saumon en Europe, dégageant des bénéfices records (511 millions d’euros en fin d’année) doit être interdit de licencier à Poullaouen et ailleurs. Mais le gouvernement, par son ministre Garrot, et bien aidé par le député socialiste de la circonscription Richard Ferrand, se démène pour étouffer l’affaire en accélérant les démarches de fermeture avec les voyous de la direction du groupe norvégien. 

Discrètes tractationsDernière trahison en date, une rencontre entre la direction du groupe, le ministre et le député visant à finaliser la fermeture de l’usine s’est tenue fin janvier dans des bureaux parisiens. Le comité et les élus locaux l’on appris dans la presse. Ré Zo Ré (trop c’est trop) ! Comment le député Ferrand peut il représenter un territoire sans concerter les représentants de celui-ci ? Avec quel mandat ? Le comité a donc décidé une action pour dénoncer le rendez-vous entre amis en occupant le hall de la préfecture du Finistère à Quimper. Une vingtaine de personnes occupent donc pacifiquement le lieu. 

Des traces de violences Les gardes mobiles se déploient rapidement à l’intérieur. Matthieu, porte-parole du comité est rapidement pris à partie par le responsable des forces de police. La préfecture n’a pas digéré les événements de 2008 liés à la lutte pour le maintien de l’hôpital de Carhaix. Au bout de deux heures d’occupation, l’ordre est donné de nous évacuer. La manière est pour le moins énergique. Nous sommes sortis et Matthieu jeté au sol devant la porte de la préfecture. Comme si cela n'était pas assez, le responsable de police a hurlé : « lui c’est arrestation ». Et on peut dire qu’ils se sont fait plaisir. Plaquage en sautant sur son dos, rangers sur la tête, coups dans les jambes, menottes et garde à vue pour 4 heures. Les faits qui lui sont reprochés : violence sur agent de police. Aucun agent de police ne porte plainte car ils estiment avoir esquivé les coups distribués. La blague. Matthieu est en interruption temporaire de travail une semaine pour hématomes aux mollets et mal de dos. Affaire à suivre et actions aussi.

Correspondant