Publié le Vendredi 7 novembre 2014 à 08h00.

Mille vaches : le procès de l’agriculture industrielle

Mardi 28 octobre se tenait à Amiens le procès des 9 militantEs de la Confédération paysanne pour leur action militante contre l’usine des 1 000 vaches.

De 3 000 à 4 000 personnes se sont rassemblées toute la journée devant le tribunal. Un rassemblement à la fois combatif, convivial et grave. Combatif, car nous étions là pour soutenir nos camarades de la Confédération paysanne criminalisés – dégradation en réunion, vol, recel ou encore refus de prélèvement ADN – mais aussi pour faire le procès de l’industrialisation de l’agriculture.Convivial, parce que les nombreux stands, les témoignages, les discussions, donnaient vie à une autre agriculture, paysanne, solidaire, bio, non-productiviste, productrice de beaux et bons produits.Grave, parce que tout au long de cette journée, la mort de Rémi, lui aussi militant contre un projet nuisible au service de l’agriculture gaspilleuse et destructrice, était présente dans toutes les têtes.

Refusons la criminalisationUne image illustre la convergence des luttes omniprésente à Amiens : celle des Conti – de nombreuses fois traînés devant ce même tribunal – offrant leur première soupe à ces militants de la Conf’ achevant leur grève de la faim et leur marche de 13 jours contre la réforme de la PAC qui pénalise gravement les très petites exploitations.Le verdict est resté dans la droite ligne de la criminalisation de l’action militante : 2 à 4 mois de prison avec sursis, 300 euros d’amende pour refus de prélèvement d’ADN et 5 mois de prison avec sursis pour Laurent Pinatel, porte-parole national. Inacceptable !

Christine Poupin