Depuis plusieurs mois, les 60 salariés des Moulins Maurel se battent, avec le soutien de la CGT, contre le projet de fermeture de leur usine de production de semoule. Celle-ci appartient à Vivescia-Nutrixo, sixième groupe français de l’agro-alimentaire (« Bannette », « Francine », etc.).
Menacés par le chômage d’ici quelques semaines, ils doivent affronter les menaces de leurs dirigeants : assignation en justice après le blocage d’un moulin ; menaces envers le secrétaire du syndicat, etc. Le comité d’entreprise s’est mis en quête d’un repreneur, malgré le sabotage permanent de la direction du groupe et le peu d’empressement du commissaire au redressement productif envoyé par Montebourg.
Rassemblement solidaire Notre camarade Philippe Poutou avait déjà rendu visite aux salariés des Moulins qui avaient, participé aux « vœux anticapitalistes » organisés par le NPA 13 en janvier dernier. Samedi 19 octobre, le NPA et le Front de gauche organisaient une mobilisation de soutien aux salariés. Dès 11 heures, un rassemblement de 150 personnes était organisé à l’entrée du plus grand centre commercial de la ville, à deux pas de l’usine menacée de fermeture... pour étendre la zone commerciale. Après les prises de parole (Gérard Cazzorla des Fralib, le secrétaire CGT des Moulins Édouard Pagni, un élu PCF, une représentante du PG et un membre du NPA), le rassemblement s’est transformé en manif devant l’entrée du grand magasin. Les vigiles ont été vite débordés par cette exceptionnelle distribution de tracts. Retour en manif à l’usine, où les camarades des Moulins Maurel ont vivement remercié les organisations politiques qui les ont aidé à briser le blocus imposé par la presse, à l’exception notable de la Marseillaise.Si l’espoir de trouver un repreneur est vivace, le temps presse. Toutes les solidarités et les soutiens politiques pèseront lourd d’ici le 21 novembre, jour où les Moulins Maurel passeront au tribunal pour contester le « plan social ».
JM Battini