Publié le Vendredi 5 février 2010 à 18h26.

Petits arrangements entre amis...

2001 : le groupe allemand Bertelsmann ou BMG musique bénéficie, pour s’installer à Oeting, près de Forbach en Moselle, de subventions à hauteur de 360 000 euros dont près de 150 000 provenant du conseil régional.

1er septembre 2009, Bertelsmann revend son imprimerie spécialisée dans l’impression de jaquettes de CD à un groupe hollandais, Lithorade BV. Mais Sonopress Bertelsmann possède toujours la moitié du site.

21 janvier 2010 : 24 salariés soit la moitié de la boîte sont menacés de licenciement ! La raison évoquée est la baisse du prix du CD. On ne va pas nous la faire… C’est bel et bien un catalogue client que le groupe a « racheté », client unique qui n’est autre que Sonopress qui appartient au groupe Bertelsmann ! Les salariés font les frais de tractations entre patrons : Sonopress vend 48 salariés à Lithorade qui les vire. Sonopress Bertelsmann n’est pas mis en cause, Lithorade récupère une des plus grosses maisons de disque comme client. Tout le monde s’y retrouve sauf une fois de plus les ouvriers… C’est bien cela, la logique capitaliste : abondance pour les plus riches, restrictions pour les autres ! Mais les salariés ne comptent pas en rester là et refusent de se laisser broyer.

29 janvier 2010 : ils bloquent l’entreprise malgré les menaces de retirer les machines, les tentatives pour les diviser, le « retard » dans le paiement du salaire de janvier… Et ce n’est pas les 4 000 euros de prime de licenciement et les 1 000 euros supplémentaires s’il n’y a pas de vague qui changeront quelque chose ! Pour maintenir les emplois, la solution n’est pas les subventions publiques aux entreprises privées, mais l’interdiction des licenciements ! Pour imposer notre revendication, c’est tous ensemble que nous devons nous battre. C’est nous qui travaillons, c’est nous qui produisons, c’est à nous de décider !