Pendant que le nouveau directeur général se pavane devant les actionnaires et explique que sa nouvelle branche nommée « Mobilize » va augmenter la rentabilité du groupe, les salariéEs du site d’ingénierie moteurs de Renault Lardy s’organisent.
Ils et elles étaient près d’une centaine à débrayer jeudi matin à l’appel de la CGT et de SUD, pour dénoncer les mensonges de la direction, qui répète que son plan d’économies se fera sans licenciements, sans délocalisations et qu’il vise à produire des véhicules propres. Propres les voitures électriques ? Ça reste à prouver…
« Capitalisme vert » ?
Ce qui est bien sale en revanche, ce sont les manœuvres de Renault pour tailler dans les effectifs en virant des prestataires (pour sous-traiter les licenciements) et en poussant les salariéEs vers la sortie (pour qu’ils se déclarent « volontaires » au départ).
Réunis devant le site, les salariéEs et leurs soutiens ont souligné qu’après le plan d’économies fomenté par Senard, celui de De Meo s’annonce tout aussi brutal, avec des suppressions de postes et une baisse des coûts sur le dos des salariéEs. Car sous la peinture verte avec laquelle de Meo badigeonne son « plan stratégique », c’est toujours la même logique : générer des profits pour les actionnaires.
Les salariéEs ont bien rappelé que le capitalisme vert ne sauvera ni la planète ni les emplois. Et que du travail pour produire des véhicules plus propres, il y en aurait, pour touTEs ! Mais il faudra que les travailleurEs l’imposent aux patrons qui ne s’intéressent qu’à la marge opérationnelle et qu’ils s’organisent pour empêcher les suppressions de postes.
Le combat continue, à Renault comme dans bien d’autres entreprises. Rendez-vous à la manifestation nationale du 23 janvier contre les suppressions de postes, derrière la banderole « Salariés Renault et prestataires de Renault Lardy : Non à la casse sociale » !