Publié le Lundi 25 mai 2015 à 07h11.

RLD Les Lilas (93) : retrait du plan social !

Le 12 mai a été validé par la DIRECCTE (Direction régionale du travail) le PSE de RLD, groupe spécialisé dans la blanchisserie industrielle, entraînant la fermeture du site des Lilas (93), le licenciement de 21 salariéEs et le transfert de 51 autres sur des sites éloignés en région parisienne.

En réalité, le reclassement des salariéEs, pour la plupart âgés et avec des anciennetés très importantes, s’avère quasi impossible sauf à accepter plusieurs heures de transport par jour ou un déménagement, cela après toute une vie passée dans cette commune de Seine-Saint-Denis située aux portes de Paris.Pourtant, le groupe a bénéficié au cours des deux dernières années de près de 4 millions d’euros de crédit d’impôt au titre du CICE, faisant même réagir le maire PS auprès du ministre du Travail : « je tiens à élever une très vive protestation contre le fait que la contrepartie des fonds publics versés à RLD ne consiste pas à préserver l’emploi mais à l’inverse de le supprimer ». Un exemple de la politique schizophrénique du gouvernement Hollande-Valls, qui tout en prétendant soutenir l’emploi met en œuvre des réformes législatives assouplissant les licenciements. 

« Patrons vautours »Les protestations indignées du maire n’y changeront rien, le PSE s’inscrit dans la loi de « sécurisation de l’emploi » de 2013 mise en place par ce même gouvernement. Ainsi, le rôle des DIRECCTE est circonscrit à vérifier que la procédure d’information a été respectée et que les mesures minimales de reclassement ont été définies, sans aucun contrôle de la réalité de la situation économique... Aller vite et sécuriser les patrons, c’est le sens de cette loi qui va être encore renforcée par le projet Macron.Pour les salariéEs de RLD, cette situation est vécue comme une grande injustice. En 2013, RLD, qui connaît une expansion de ses activités sur le territoire, est rachetée par le fonds de pension Vermeer. Dès lors s’engage une réorganisation des activités de l’entreprise qui asphyxie le site des Lilas, le privant des clients parisiens. Une aubaine pour le nouvel actionnaire dont le but est d’effectuer des reventes de sites industriels et de réaliser des plus-values. « Patrons vautours » est écrit sur les murs de l’usine...Malgré cette décision d’homologation du PSE, les salariéEs sont déterminés à ne rien lâcher et continuent leur lutte pour sauver leurs emplois.

Correspondante