Chez Renault, les semaines se suivent et se ressemblent. Un CCSE (comité social et économique central) et des CSE dans certains établissements se sont été tenus le 16 juin : ils confirment et détaillent les 4600 suppressions d’emplois annoncés pour la France.
En tout, ce sont 2100 postes de travail dans les usines dont Renault envisage la suppression. Les menaces, même différées, qui pèsent sur les activités de Maubeuge, Dieppe et de la Fonderie de Bretagne sont toujours là. La fermeture de l’usine de Choisy est toujours décidée. Et pour l’usine de Flins, c’est l’arrêt de l’assemblage des véhicules. En plus du déménagement de l’activité de Choisy, il n’y a que des plans fumeux qui cachent mal l’intention de la direction de fermer à terme l’usine de Flins.
Une attaque d’ampleur, une riposte pas encore à la hauteur
Les précisions sont venues pour l’ingénierie. Avec 1500 départs sur 8900 salariéEs, les suppressions d’emplois y sont proportionnellement encore plus fortes que dans les autres secteurs. Même constat pour les postes administratifs, avec 1000 départs prévus sur 6600.
En plus, 3000 des 5000 prestataires actuellement en poste chez Renault, principalement dans les centres d’études, devraient partir. Une véritable saignée ! Pour le seul site de Lardy, ce seraient 800 emplois menacés en moins de trois ans, 200 salariéEs Renault et 600 prestataires. Et pour les intérimaires employés principalement dans les usines, il faut déjà compter 1000 départs dans le seule usine de Flins.
Face à une attaque de cette ampleur, la riposte tarde à être à la hauteur. Dans l’usine de Flins, plusieurs centaines d’ouvrierEs ont débrayé le 17 juin, c’est une première depuis l’annonce du plan Renault. Rassemblement et débrayages étaient soutenus par tous les syndicats de Renault, y compris les plus traditionnellement engagés dans l’accompagnement des politiques de la direction. Tous étaient présents avec es délégations et des banderoles.
D’autres débrayages ont eu lieu dans l’usine de Cléon et au centre de Lardy, où des prestataires ont participé au mouvement. Dans le centre de Guyancourt (plus de 9 000 salariéEs), à l’initiative de la CGT, a été rédigée une déclaration intersyndicale (hors Sud) qui, amendée par la CGC, propose une « co-construction » avec la direction d’une bonne politique industrielle. On a vu mieux comme appel à la mobilisation !
Le rapport de forces à construire ne peut que s’appuyer sur toutes les grèves et expressions de résistance qui apparaissent. C’est pourquoi une véritable coordination entre équipes militantes et syndicales est indispensable. Pour préparer le touTEs ensemble sans lequel on ne pourra pas gagner, le temps est compté.