Publié le Vendredi 10 décembre 2021 à 10h29.

SAM : un soutien toujours massif à l'usine occupée

Ce 9 décembre devant la SAM encore un rassemblement de plus de 2000 personnes. D’abord la population du bassin pour qui le soutien à celles et ceux de la SAM est une évidence. Aussi des banderoles CGT et FSU des structures syndicales locales.

Une banderole de la confédération paysanne et aussi trois grands tractopelles tous phares allumés venant des 3 cantons autour de l’usine affichant le soutien « agri en soutien à la SAM ».

Sur un long mur de l’usine, de centaines d’ affichettes, chacune retraçant ancienneté et parcours dans l’usine de chacune et chacun des salariés de la SAM dont l’emploi vient d’être supprimé. Le livre ouvert des dégâts, un par un, une par une, de la casse patronale.
Oui une détermination toujours présente qui tient encore la résistance d’un collectif de travail et de lutte toujours soudé.

Faire payer Renault et gouvernement

L’enjeu de la résistance aujourd’hui est faire payer le plus possible Renault et le gouvernement. Contre Renault, le seul donneur d’ordre, la colère est générale : à l’entrée de l’usine aux cotés du nom SAM s’affiche « Boycott Renault » !

Bien que le gouvernement ait versé des larmes de crocodile sur le sort des ouvrières et des ouvriers de la SAM ni Renault ni le gouvernement n’ont versé un euro de plus aux indemnités obligatoires et légales à verser à des travailleurs licenciés. Que Renault et le gouvernement paient est une exigence élémentaire !

L'usine sous la protection des travailleurs !

L’autre enjeu immédiat de l’occupation est de mette usine et machines sous la « protection des travailleurs » afin d’empêcher tout déménagement et toute mise au enchère de ce qui constitue des biens « nous appartenant »

Quant aux offres de reclassement, c’est du « foutage de gueule » comme l’a dénoncé la secrétaire du syndicat CGT Ghislaine Gistau. Des offres CDD de deux mois à Toulouse, des offres d’opérateurs à des ingénieurs. Le tout à l’avenant.

Enfin la destruction de toute activité industrielle sur le site de la SAM est toujours refusé par les salariés et la population. Ce qui n’a pas été possible au cours des douze mois précédents le serait-il maintenant ? La région Occitanie dirigée par Caroline Delga du PS laisse entrouverte la possibilité d’une reprise d’activités dans les domaines du bâtiment ou de l’électromobilité, sans précision ni sur les pistes explorées, ni sur le nombre d'emplois maintenu.

Une occupation qui va durer

L’occupation de l’usine est annoncée pour durer jusqu’après la fin de l’année si nécessaire. Le soutien au plan de la population du bassin de Decazeville est un acquis. Ce qui est nécessaire c’est l’élargissement du soutien. Considérons la SAM comme une Zone A Défendre contre toute intervention policière !