Six salariéEs de la Seita de Carquefou ont entamé depuis le 29 septembre une grève de la faim. Par ce geste, pour lequel ils risquent leur santé et leur vie, ils veulent imposer une réouverture des négociations à la multinationale.
La direction du groupe veut bâcler son « plan de sauvegarde de l’emploi » en neuf mois seulement : ce n’est plus de la négociation, c’est de l’exécution d’emplois ! Au-delà des 327 emplois de la Seita, avec les sous-traitants dans la région de Nantes, ce sont près de 600 emplois que les actionnaires s’apprêtent à détruire.Et la tâche de la multinationale est considérablement facilitée par la complicité d’un gouvernement qui se comporte comme le valet des actionnaires d’Imperial Tobacco, comme il a été celui d’Arcelor-Mittal.
Le bras de fer continueNous dénonçons l’inaction de ce gouvernement qui n’a rien fait pour sauver ces emplois. Nous dénonçons Jean-Marc Ayrault et son « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » : les 660 000 euros versés par l’État, la Seita n’en avait aucun besoin au vu des ses bénéfices, et la preuve est faite qu’il n’ont servi à rien.Nous dénonçons la loi scandaleuse qui fera verser 60 millions d’euros à la Seita pour son soi-disant « plan de sauvegarde de l’emploi ». Nous dénonçons le mensonge pur et simple de la promesse de campagne n°35 de François Hollande (« renchérir le coût des licenciements pour les entreprises qui versent des dividendes ») : il fait exactement le contraire.Enfin, nous dénonçons le communiqué ridicule du PS 44 : réclamer le remboursement des 660 000 euros de cadeau aux actionnaires de la Seita, c’est comme réclamer le bouchon du champagne qu’on a servi. Les Seita ont besoin d’un soutien réel, et pas d’un blabla politicien. Et dans ce bras de fer, ils ont besoin de tout le soutien de la population et des militantEs engagés à leur côté. Pour eux la lutte continue !
CorrespondantEs NPA 44