Publié le Jeudi 17 octobre 2024 à 15h00.

Stop aux suppressions d’emplois

Nouvelle crise, nouvelles attaques contre l’emploi et les conditions de travail. Le principal constructeur européen Volkswagen menace pour la première fois de son histoire de fermer des usines en Allemagne même et a l’intention de fermer l’usine de sa filiale Audi en Belgique. Et Tavares, pour Stellantis, vient d’annoncer qu’il n’excluait pas la fermeture d’usines, avant sa retraite en 2026. 

Faire converger les résistances 

Des ripostes ouvrières ont lieu le 17 octobre devant le Mondial de l’automobile à Paris. Le 18 octobre pourrait être une journée historique de mobilisation en Italie, mais aussi en Allemagne face aux plans de Volkswagen.

En France, les fermetures d’équipementiers n’en finissent pas aux quatre coins du pays : MA France, dans le 93, l’usine Alpine de Viry-Châtillon, Dumarey-Powerglide à Strasbourg, les usines Walor dans les Ardennes, etc. Valeo voudrait supprimer 1 200 emplois et fermer 3 établissements. 

Depuis 20 ans les suppressions d’emplois s’accumulent dans l’automobile. Oui, les luttes doivent converger parce qu’ensemble on est plus fort qu’établissement par établissement. Et, il est nécessaire d’inverser cette course à toujours plus de profit et toujours moins d’emplois.

Réduire massivement le temps de travail 

Il y a de moins en moins de production d’automobiles en Europe, et particulièrement en France. Avec de nouvelles technologies, les voitures électriques nécessitent moins de travail pour les produire. Cela rend possible une réduction massive du temps de travail, à la condition de s’affranchir des contraintes du profit capitaliste. Avec les indispensables formations sur place de celles et ceux promisEs à être ­expulséEs de la production.

Les firmes automobiles font tout le contraire. Les vieilles familles Agnelli et Peugeot, actionnaires de Stellantis, mettent leurs capitaux ailleurs qu’en Europe et même ailleurs que dans l’automobile. Elles doivent être empêchées de nuire par des mobilisations de la filière et aussi de toute la société car elles vivent de subventions publiques et continuent à enfumer tout l’environnement. Leur ­expropriation n’est pas un gros mot.

L’inattendu se prépare

Preuve en est la grève des travailleurEs de l’automobile il y a un an aux États-Unis. Autour de l’UAW leur syndicat, ils ont gagné contre les « Trois Grands » — General Motors, Ford et Stellantis — des hausses de salaire significatives, l’arrêt des divisions salariales selon l’année d’embauche, mais aussi des engagements patronaux en matière d’investissements. 

L’issue à la crise actuelle de l’automobile dépend du rapport de forces que le mouvement ouvrier et la population seront ou non en capacité de créer.