Publié le Lundi 15 février 2010 à 23h27.

Faire du droit des femmes une priorité dans les choix politiques fait par le conseil régional.

Les attaques à l'encontre des droits des femmes sont nombreuses : difficultés d'accès à l'avortement et à la contraception, fermeture des centres IVG,  manifestation de plus en plus forte des  mouvements anti-avortement en Europe, non application et remise en cause des délais pour la pratique de l'avortement. Pour le NPA les inquiétudes face à ces attaques doivent se transformer en une priorité politique.  

Aujourd'hui, les lieux d’hébergement et les structures d’accueil pour les femmes victimes de violences sont insuffisants. Le développement de nouveaux équipements est une urgence. 

Le rapport national (source : observatoire contre la délinquance 2007) fait état de chiffres alarmants : les décès de femmes victimes de violences conjugales sont 166 femmes en 2007.

Le nombre de femmes ayant déclarées être victimes d’un conjoint/compagnon (ou ex) s'élève à 410000 en 2007 et en dehors du couple 230000 femmes ont été victimes de violences sexuelles, dont 130000 viols en 2007

Nous mettrons en place :

  • Le financement de lieux d’accueil et de réinsertion sociale courte, moyenne et longue durée pour   les femmes victimes de violences avec ou sans enfants dans chaque département.
  • Une prise en charge des enfants par un personnel formé.
  • Un personnel titulaire, qualifié, en nombre et compétent pour ces structures.

   Pour  un service public de la petite enfance. 

A Toulouse, il y a environ 18300 enfants de moins de 3 ans et 6000 places d'accueils en secteurs associatifs et municipales. (Si le projet de jardin d'éveil mis en place va poser de nouveau problème), 1000 places assistantes maternelles agrées, ce qui donne pour Toulouse 1 place d'accueils pour 4 enfants. Sur le département, le constat est identique. 

  • La région  doit intervenir dans le financement de création, de rénovation et dans l'équipement de crèches permettant une réelle prise par l'État d'un service public de la petite enfance, avec un personnel titulaire, qualifié et en nombre suffisant, des horaires adaptés aux rythme de travail (ouverture des crèches sur des planches horaires larges en semaine, le weekend et de nuit).

 

Les femmes sont les premières touchées par  la crise économique et les réformes libérales en vigueur . 

Nous mettrons en place : 

  • L'ouverture et  le financement de lieux d'accueils spécifiques, de jours et de nuits, aux femmes les plus démunies avec ou sans enfants qui sont de plus en plus nombreuses chaque jour à se retrouver dans la rue. (crise du capitalisme, réforme libérale, femmes ont les plus bas salaires, problématiques des familles mono-parentales... tout ça fait que plus en plus de femmes se retrouvent à la rue).

 

Aujourd'hui encore, l'accès à l'avortement est difficile, les délais dans certains hôpitaux ne sont pas respectés, de nombreux centres IVG disparaissent. 

-L'urgence est à la création de nouveaux centres d'accueils IVG répartis sur l'ensemble du territoire, facilitant l'accès libre, gratuit et anonyme, dans de bonnes conditions, à toutes les femmes. Cette mesure s'accompagne de l'embauche d'un personnel formé, titulaire et en nombre suffisant afin de réduire les délais d'attente.

 Il faut sans délais mettre en place un plan de formation des personnels de santé et exiger la dissolution de l'ordre des médecins qui véhicule des positionnements rétrogrades, qui vont dans le sens opposé à la loi Veil, permettant par la clause de conscience à chaque médecin de ne pas pratiquer d'IVG.  

Pour une sensibilisation sur la contaception, l'avortement et les sexualités dans les lycées. 

Une campagnes de sensibilisation non culpabilisante, sur les questions de contraception, d’avortement et de  sexualités dans les lycées de toute la région est nécessaire. Ainsi qu’un accès libre et gratuit à la contraception et à la pilule du lendemain. La sensibilisation doit être assurée par des associations féministes, pour créer des espaces de parole et un réel accès à l’information. 

Cette mesure s'accompagne de pérennisation du financement des associations féministes qui travaillent pour les droits des femmes et leurs libertés. Il est urgent de financer de réels lieux d’échange et de construction pour les associations féministes mixtes et non mixtes, un lieu des femmes, par les femmes et pour les femmes.