Mercredi 1er mars, nous étions nombreuxEs rue Eugène-Leroy à Bordeaux pour apporter notre soutien au Planning familial une nouvelle fois visé par l’extrême droite.
Pour la troisième fois en trois semaines, le groupuscule bordelais Action directe identitaire est venu taguer sur la façade du Planning familial des slogans contre le droit à l’avortement, contre la contraception masculine. Ce sont les mêmes qui avaient inscrit des propos racistes et haineux sur les murs de l’Asti (Association de solidarité avec tous les migrantEs) et de la mosquée Al-Houda quelques jours auparavant. Il y a quelques mois, l’extrême droite attaquait la Pride bordelaise, violentant des manifestants et en blessant six.
Alors oui, il y avait du monde au rassemblement devant le Planning, celles et ceux que l’on a l’habitude de voir : des militantEs syndicaux, associatifs, politiques de gauche, mais aussi, un peu plus surprenant, des élus municipaux de la majorité présidentielle. Les mêmes qui actuellement soutiennent la contre-réforme des retraites qui va fragiliser encore les plus précaires et notamment les femmes qui occupent souvent les postes les moins payés.
Les mêmes que l’on n’a pas vus se mobiliser en 2021 juste à la sortie du confinement, lorsque l’ARS (agence régionale de santé), principal financeur du Planning familial, a baissé ses subventions de 9 000 euros, obligeant ce dernier à faire une campagne de dons afin de récolter 20 000 euros pour boucler son budget et continuer son travail d’accompagnement et de prévention.
Dans un climat général de reculs sociaux, d’attaques des plus précaires et des plus fragiles, il n’est pas très surprenant que les masculinistes, les LGBTIphobes et les réactionnaires en tout genre se sentent assez forts pour faire des actions contre des associations d’aide aux migrantEs, des locaux syndicaux, des CADA, des militanEts LGBTI des journalistes…
Face à ces dangers, il est urgent de nous coordonner et d’amorcer un vrai mouvement pour combattre les idées réactionnaires.