Publié le Samedi 2 mars 2013 à 18h46.

Inégalités, violences, exploitation : les femmes en ont assez !!

Toutes et tous dans la rue le 8 mars pour la journée mondiale pour les droits des femmes. Les politiques d’austérité menées aussi bien par la droite que par le gouvernement de gauche actuel ont des conséquences très concrètes sur la vie des femmes : 

 • Elles subissent directement la détérioration des services publics : en à peine dix ans ce sont 180 centres IVG et 144 maternités fermés, rendant l’accès de plus en plus difficile en particulier pour l’avortement ; la pénurie grave de places en crèche et en maternelle oblige les femmes à s’occuper toujours plus des enfants, limitant leurs possibilités de travailler et d’acquérir ainsi une autonomie financière,

• Les suppressions de postes dans la fonction publique et la diminution des budgets dans le milieu associatif impactent en premier les femmes qui représentent près de 60 % des fonctionnaires, en particulier dans l’éducation, la santé (77 %) ou l’administration publique (73 %), et 70 % des salarié-es du secteur associatif. 

 Les femmes touchent des salaires inférieurs de 27% à ceux des hommes, représentent 80% des temps partiels, leur taux de chômage est supérieur à celui des hommes… et en plus de tout cela elles assument 80% des tâches domestiques, un travail non rémunéré. Avec la crise actuelle, la situation de l’ensemble des salarié-e-s est en train de s’aggraver et les incitations au retour au foyer des femmes se font de plus en plus fortes. 

 Les femmes sont une soupape pour le capitalisme : lorsque la crise arrive, elles sont des centaines de milliers licenciées ou avec des conditions de vie et de travail dégradées. Nous voulons renverser ce système qui entretient les femmes dans une domination qui lui permet de se maintenir. Pour faire face à l’urgence, nous voulons des emplois de titulaires dans tous les secteurs où les besoins se font sentir, petite enfance, éducation et santé en particulier, emplois majoritairement féminins et dont l’absence retombe d’abord sur les femmes. Les tâches assumées par le secteur associatif doivent être reconnues comme un veritable service public et financées comme telles. Il faut imposer l’égalité des salaires, l’interdiction des temps partiels imposés, la transformation des contrats précaires en CDI…tout ceci permettra aux femmes de gagner leur autonomieéconomique.

 

Solidarité internationale !

En solidarité avec les femmes du monde entier, celles qui luttent contre les désastres écologiques à travers le monde, celles qui résistent dans les pays en guerre, celles qui se lèvent contre les politiques d’austérité, celles qui se battent pour la scolarisation des filles, celles qui revendiquent toujours le droit à être reconnues égales des hommes, d’exister et de disposer de leurs corps.

 

Ouverture de la PMA à toutes les femmes !

La loi autorisant le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe sera prochainement adoptée. Si cette loi  est une avancée, la PMA (procréation médicalement assistée, légale et largement utilisée pour les couples hétéros stériles) pour les lesbiennes, annoncée pour mars dans le cadre d’une loi sur la famille, est finalement conditionnée aux conclusions du Conseil consultatif national d’éthique, pas avant octobre ! Et encore, si le gouvernement ne s’en sert pas comme d’une porte de sortie pour ne pas accorder ce droit ! La mobilisation pour l’égalité totale des droits va donc devoir se poursuivre et s’amplifier pour gagner le droit à la PMA pour les lesbiennes et les femmes célibataires ; alors que la médecine a permis des avancées dans l’autonomie des femmes (contraception, IVG), pourquoi conditionner la maternité au fait d’être en couple hétérosexuel ?

 

Violences sexistes : ça ne peut plus durer !

La plupart des femmes violées, battues, harcelées, connaissent leur agresseur : père, patron, conjoint, ex… Les violences contre les femmes touchent tous les milieux. Et trop souvent, les femmes n’ont pas d’échappatoire et sont contraintes de rester dans les cadres familiaux. L’autonomie écono- mique est nécessaire, mais nous exigeons également l’ouverture des foyers d ’accuei l pour les femmes et leurs enfants, et la fin de la logique sexiste dans la police et la justice qui broie les femmes qui osent porter plainte et libère les agresseurs !