Mercredi 7 mars à Paris, « Femmes en mouvement » avait décidé d’interpeller les candidatEs à l’élection présidentielle lors d’une soirée de meeting à la Cigale. Une réussite : 1 200 personnes étaient réunies dans une ambiance très chaleureuse.
Les candidatEs se sont succédé, chacunE étant seulE sur la scène interrogéE par une militante du mouvement, tout d’abord sur la question de savoir si il/elle était féministe, ensuite sur son projet et ses priorités.
L’avant-dernier candidat était François Hollande, il a été violemment interpellé pendant son intervention par la salle sur le thème de DSK. À la fin de son intervention, il a invité sur la scène Yvette Roudy, ministre de la Condition féminine de François Mitterrand. Après une déclaration prévisible, cette dernière a conclu qu’il ne fallait pas oublier de traiter le problème des « voyous de banlieue » !
Philippe Poutou est intervenu le dernier. Il a affirmé ses convictions féministes et insisté sur trois sujets :- La nécessité d’arriver à l’égalité de traitement des femmes et des hommes, notamment dans le monde de l’entreprise où elles occupent 80 % des emplois précaires, sont cantonnées aux postes subalternes et répétitifs leur empêchant toute évolution de carrière face à un patronat qui brouille en permanence les cartes. Il a souligné la nécessité de la diminution du temps de travail et d’une répartition du travail entre toutes et tous ainsi que de l’interdiction du temps partiel non choisi.
- La libre disposition par les femmes de leur corps, et donc une réouverture des centres d’IVG et maternités qui ont été fermés, le report du délai légal de douze semaines pour l’IVG, la contraception et l’IVG remboursés à 100 %.
- L’opposition du NPA au voile et tous signes religieux de soumission imposés aux femmes, mais en même temps le refus de la stigmatisation des mamans et des nounous voilées. Pour conclure, Philippe a apporté une réponse aux propos ahurissants d’Yvette Roudy en rappelant que les voyous se trouvent dans toutes les classes sociales et qu’actuellement le voyou le plus connu de la République est Dominique Strauss-Khan, déclenchant un tonnerre d’applaudissements.
Catherine Ségala